Archives de l’auteur : Collège Thomas Mann

6 janvier 2014 : quelques extraits de films


Le 1er extrait : Peau d’Âne de Jacques Demy, 1970 (France)

La caméra filme au début la fenêtre (il pleut, il y a des orages). Nous sommes dans une scène dramatique : le roi est au chevet de la reine, elle va mourir. la caméra filme d’abord le roi et la reine ensemble, puis séparément pour finir sur le roi. La caméra annonce la mort de la reine et la séparation définitive des deux personnages. Le roi cadré seul à la fin de la scène montre qu’il est déjà éloigné de la reine.

Le 2ème extrait : Le fils, les frères Dardenne, 2001 (Belgique)

Au début, la caméra filme le professeur et son élève séparément pour montrer la gêne entre les deux. L’élève s’amuse à mesurer la distance entre eux avec une règle. La caméra finit par les rassembler dans le même plan parce que les deux personnages ont créé un lien. La caméra filme la pudeur de cette rencontre.

Le 3ème extrait : Shara, Naomi Kawase, 2003 (Japon)

Au début, la caméra filme le chemin et les feuillages de façon aérienne (elle tremble), puis elle s’approche du banc et des personnages qui se donnent timidement un baiser. La caméra les filme avec pudeur, elle tourne autour d’eux en restant un peu à distance.

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6 janvier 2014 : plan fixe/plan mobile du groupe 3

Aujourd’hui, le tournage continue avec le Groupe 3.

La scène a été tournée à l’internat du collège.

Pendant l’entraînement d’une danseuse, une autre fille vient s’incruster dans la danse. Ceci crée au début une rivalité entre les deux filles puis on voit que c’est en fait un cours de danse donné par la première fille, qui est plus douée, à la deuxième. Soudain la musique s’éteint, une troisième fille intervient et dit d’un ton fort :
-Les filles on va être en retard !!!
Et les filles sortent brusquement.

On a choisi cette danse car c’est celle que l’actrice principale connaissait le mieux. Comme la seconde danseuse, elle, ne connaissait pas de chorégraphie, on a pensé que ce serait une bonne idée de faire le plan-séquence sur un cours de danse. Ce n’était pas simple à tourner, car il fallait faire attention à ce qu’on ne voit ni la perche de prise de son, ni les acteurs en attente, ni le casque, ni les autres personnes…

Alors que le plan fixe a servi à filmer la performance physique des deux danseuses, ainsi que le récit de l’histoire (un cours qui s’arrête), le plan mobile a permis de se rapprocher petit à petit des personnages. Ce plan mobile montre plus les corps en mouvements, la sensualité et le plaisir de danser.

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16 décembre 2013 : Double tournage, plan-séquence fixe et plan-séquence en mouvement

Aujourd’hui, nous avons tourné deux plan-séquences d’une même scène. Le premier est un plan-séquence fixe, et le second un plan-séquence en mouvement. Les deux racontent la même histoire : une fille, jouée par Noure, s’énerve contre ses camarades, Louis et Rayane, car ils font trop de bruit alors qu’elle essaye de réviser. Louis essayait de Calmer Noure en lui proposant de jouer avec eux au baby-foot et de l’aider ensuite à réviser son contrôle de maths. Elle accepte finalement de jouer.

Au début, nous voulions aller dans la cour pour y jouer au foot, mais il faisait trop froid, nous avons donc dû trouver autre chose. Nous avons essayé d’aller dans le gymnase mais il était occupé par les professeurs de sport qui n’avaient pas de place pour nous. L’idée de jouer au foot a été remplacée par faire du baby-foot. Nous avons donc choisi l’internat : c’était le seul endroit calme où il y en avait un.

Sofia était la réalisatrice, Nezli tenait la caméra, Driss était perche-man, Jolan au casque et Julie faisait les photos sur le tournage.

Les problèmes de son

Dans les deux plans, nous avons eu des problèmes de son.
Dans le plan fixe, on s’est rendu compte que la difficulté était de prendre le son émis par chaque personnage dans un plan large. Dans le plan mobile, la perche a été mal dirigée vers les acteurs et le bruit du baby-foot couvre les voix.

La surprise et le suspens

Le plan fixe nous montre le changement d’humeur d’un personnage très énervé au départ mais qui finit par se détendre. La caméra ne bouge pas et on ne sait pas ce qui se passer, certains personnages sont hors-champ et on peut les entendre sans les voir. Dans ce plan fixe, trois personnages jouent au baby-foot et il y a un effet de surprise lorsque la jeune fille fait irruption dans le champ pour se plaindre.
Le début du plan en mouvement suit l’actrice de dos dans le couloir et fait penser à un extrait d’Elephant du Gus Van Sant que nous avons vu.
On se demande ce que va faire la jeune fille ; de plus, le son devient de plus en plus fort. On ressent davantage de mystère. Il y a du suspens car on ne sait pas ce qui se passer.

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16 décembre 2013 : Le plan-séquence dans deux courts-métrages : des buts et impressions différents

Cette semaine, nous avons visionné deux courts-métrages tournés en plan-séquence afin de comprendre ce que celui-ci apporte à la narration.

 

Emilie Muller d’Yvon Marciano
Emilie vient passer un casting filmé devant un metteur en scène qui cherche une comédienne. Emilie montre son talent d’improvisation, qui fait d’elle une bonne actrice, en commentant les objets contenus dans son sac. Grâce au plan-séquence, on sait qu’il n’y a pas de trucage ni de montage, ce qui prouve que c’est une bonne actrice.

 

Carlitopolis de Luis Neto

Un jeune étudiant présente son projet de fin d’étude devant des jurés avec une souris de labo nommée Carlito. Au début, l’expérience a l’air sérieuse avant qu’il ne découpe Carlito, qu’il ne le gonfle et qu’il le fasse exploser avec une bombe. Toutes ces manipulations ne sont en fait que des trucages. Ce film est tourné en plan-séquence pour ne pas montrer que cette expérience est fausse, le plan-séquence donne l’impression que l’expérience se passe en direct, sans trucages.

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La sortie « Minute Lumière » et le double tournage plan fixe/plan en mouvement

Cette semaine, nous avons continué à filmer nos Minutes Lumière.

Au début nous avons eu envie d ‘aller à la fontaine d ‘eau pétillante, mais Claire trouvait qu’ il n’ y avait pas assez d’ activité dans le coin, alors, on est allé sur les quais de la Seine où il y avait une dame qui danse et qui se faisait filmer par une équipe de tournage. A cet endroit on voyait des bateaux avec des drapeaux qui bougeaient au vent où dans une cabine un chien qui grattait la fenêtre en aboyant. Quelques mètres plus loin il y avait une sorte d’usine à béton où on voyait de gros camions qui se mettaient en dessous d’une plateforme, et quelques minutes après les camions laissaient leur place aux suivants et ainsi de suite.

Voilà les quelques éléments que nous avons filmés avec : Dodji ; Driss ; Noure ; Sofia ; Jonathan et Louis.

Un autre groupe est lui allé filmer une même histoire de deux manières différentes : en plan fixe et en plan en mouvement. L’histoire montrait deux adolescents qui se battent dans les escaliers du métro pendant qu’une élève dort sur une des marches. Quand elle se réveille, elle comprend que la bagarre n’était qu’une rêve. Roseline jouait la fille endormie alors que Romain et Felix jouaient le rôle des adolescents.

 

Nous avons pu voir que le plan fixe et le plan en mouvement font ressentir deux choses complètement différentes. Le plan fixe sert à faire de la personne qui dort le personnage principal, avec deux personnes qui se battent derrière elle; on pourrait même croire que la jeune fille rêve. Ce plan fixe montre une double scène. Le plan en mouvement, en revanche, permet de suivre les acteurs qui se bagarrent etmet en avant leur effort physique. On voit d’abord les garçons puis on s’approche d’eux et on voit leur visage; on ne découvre la jeune fille qu’à la fin. 

 

La semaine prochaine, une sortie cinéma est organisée par le collège.

La semaine suivante, les tournages continuent !

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Le plan-séquence et les Minutes Lumière

Bienvenue sur le blog de l’atelier cinéma du collège Thomas Mann !

L’ambiance de la classe est bonne, les élèves s’entendent très bien et il n’y a aucun conflit entre nous.   Le collège n’est pas mal non plus, très moderne et situé dans un quartier tout nouveau de Paris, au bord de la Seine. A part quelques nuits un peu agitées de temps en temps, le quartier est plutôt paisible.

Le lundi 4 novembre nous avons donc eu atelier cinéma et notre professeur, Mme Ballion a divisé la classe en groupes de 7 élèves. Le groupe 1 est allé vers la fac des Grands Moulins. Nous avons trouvé une place avec des gens, des arbres et une statue. Le groupe a eu de la chance car, là-bas, tous les élèves ont pu faire leurs « minutes Lumière », un court métrage d’une minute (d’où son nom !). Nous avons pu choisir des endroits avec plein de gens que nous avons filmés. Il n’y a pas eu de problèmes majeurs sur le tournage, chacun a assuré son rôle avec succès. C’était bien organisé.

Paul raconte : « Il y a deux semaines, je suis parti avec mon groupe (Jalan, Lilian, Zoé, Gabrielle, Félix, Rayane et moi) tourner nos minutes Lumière. On a choisi de tourner dans un parc car c’est un endroit bucolique où il y a du mouvement. Personnellement j’ai filmé un monsieur qui faisait voler un drone. C’était vraiment un bon moment ! »

 

L’anecdote du sac poubelle et du parapluie

Le seul souci rencontré pendant le tournage des Minutes Lumière a été la pluie. Notre professeur madame Ballion a essayé d’abriter la caméra pendant le tournage de Félix avec un parapluie mais les gouttes tombaient quand même dessus. Pour vraiment protéger la caméra, le parapluie devait être tellement proche qu’il apparaissait sur l’image. Finalement, nous avons dû mettre un sac poubelle sur la caméra pour la protéger parce qu’il continuait à pleuvoir. C’était amusant de voir cela ! Une protection originale !

 

Pendant que le premier groupe était en tournage, le groupe numéro 2 a regardé des extraits de films, et plus particulièrement les plans séquences qu’ils contenaient, comme Charlot Boxer, Sherlock Junior, L’opérateur de Buster Keaton ou encore Une journée particulière d’Ettore Scolla.

 

 

 

Le film qui nous a fait le plus réagir s’appelait Rumba. Il a donné lieu à des discussions très animées ! Nous avons surtout aimé la scène d’ouverture et en particulier la scène de danse dans le gymnase.

 

 

 

 

 

 

 

Nous avons appris que le plan séquence sert à montrer, lors d’une performance physique, comme dans le film Charlot Boxeur de 1915, que les acteurs ont vraiment réalisé la performance, sans « tricher » en en coupant différents morceaux. C’est aussi le cas dans L’Opérateur et dans Sherlock Junior de Buster Keaton. Dans certains plan-séquences comme Repas de Bébé des Frères Lumière, il y a une part d’inattendu. C’est le but recherché dans le court métrage D’ici et D’ailleurs des élèves de Thomas Mann en 2011.

 

 

 

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