En février et en mars, nous avons tourné les différentes versions de l’exercice 3.
Nous avons choisi de raconter une histoire de lettre d’amour et nous avons trouvé plus intéressant que ce soit le garçon qui soit amoureux et qui ait écrit cette lettre, et non l’inverse.
Nous avons pris du temps pour mettre en place et répéter les déplacements des acteurs dans le décor, et nous avons réaménagé l’espace de la classe, notamment pour qu’à un moment le garçon et la fille soient séparés par une table, comme un obstacle entre eux.
Nous avons fait en sorte qu’il y ait peu de dialogues mais nous nous sommes rendus compte que c’était important que la fille dise « merci pour ta lettre », sinon on pouvait croire qu’elle donnait au garçon une lettre qu’elle avait écrite.
Après plusieurs essais, nous étions contents et surpris quand nous avions l’impression que la scène se déroulait naturellement, qu’on y croyait.
Pour les acteurs, c’était difficile de ne pas regarder la caméra, de parler bien fort et d’articuler, mais surtout de ne pas en rajouter par des mimiques, d’essayer d’avoir un jeu « intérieur » et de simplement vivre la situation.Enregistrer correctement le son a été difficile : il fallait que les acteurs parlent fort, mais aussi faire attention à ne pas donner de coups dans le micro et à ce que la perche ne soit pas dans le champ (elle apparaît à un moment…).
Beaucoup de lumière entrait par la fenêtre et comme nous trouvions ça beau, nous l’avons utilisée même si cela devenait difficile à cause du contre-jour et de la surexposition.
Nous n’avons pas eu le temps de terminer la version découpée en une seule séance. Il a donc fallu que les acteurs fassent bien attention à revenir avec les mêmes vêtements et les mêmes accessoires pour tourner la suite.
Pour la version découpée, à un moment l’actrice a mis son sac sur la table et elle se retrouvait cachée : nous avons trouvé ça intéressant (le garçon ne pouvait pas la voir) et c’est pour ça que la première fois qu’elle apparaît elle est masquée ; c’est un choix de montage.
Pour la version en mouvement, nous avons fait plusieurs prises, notamment pour que le panoramique accompagne l’actrice de façon fluide, mais dans la prise que nous avons gardée, il y a une petite hésitation.
Et nous avons eu envie, à la fin du plan séquence en mouvement, que la caméra s’approche ou s’éloigne du personnage. Nous n’avions pas de quoi faire un travelling, alors nous avons utilisé le zoom : ce n’est pas pareil mais nous avons voulu essayer. Nous pensions d’abord nous approcher (pour qu’on voit mieux l’émotion du personnage) mais en essayant, nous nous sommes rendus compte que cela faisait un peu « trop » (la situation était déjà claire). Alors, en nous reculant, nous nous sommes aperçus que laisser le personnage seul dans l’espace était plus fort.