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L’élaboration du film-essai

Nous savions que le film-essai devait être l’aboutissement des exercices filmés durant l’année. Nous nous sommes réunis pour rassembler nos idées sur 2 séances d’atelier. Nous avons commencé par écrire au tableau toutes les idées proposées par chacun.

Le choix du lieu de tournage. 

Mais très vite, on s’est dit qu’il fallait déjà se déterminer sur un lieu de tournage qui nous plairait à tous. Nous sommes assez vite tombés d’accord sur la grande université désaffectée sous la Bastille ( colline fortifiée caractéristique de Grenoble), qui est devenue un lieu de squat et de libre expression à travers des graffitis.IMAG2992
Nous avons choisi ce lieu, car nous y allons régulièrement entre copains après les cours. Nous nous y retrouvons dans un gigantesque espace, propice au jeu, surtout celui de nous faire peur en allant nous perdre dans les sous-sols obscurs, et dans les anciennes salles de cours aujourd’hui en ruines. Nous avons décidé d’aller y faire nos repérages un mercredi après-midi tous ensemble. Ainsi, l’idée d’un scénario pourrait davantage émerger.IMAG3064

 

 

 

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L’élaboration du scénario: 

L’idée de base est venue du fait que nous aimions nous faire peur dans ce lieu désaffecté. Le jeu qui pourrait alors servir de point de départ à notre film-essai pouvait être le défi. On a cherché tout d’abord les jeux qui étaient les plus fréquents entre collégiens, et l’idée de défi est revenue plusieurs fois dans nos conversations.
Un des défis pouvait être qu’un de nous ne suive pas le reste du groupe qui joue à pénétrer dans l’obscurité de lieux q’ils ne connaissent pas. Ainsi, le défi pouvait être de pénétrer ou pas dans l’obscurité. T’es cap ou t’es pas cap…

IMAG3015On a pensé au début à l’idée d’un jeu dans lequel notre personnage principal serait mis à part des autres, et se ferait donc remarquer plus que les autres par le fait qu’il en est exclu.
Ainsi est née l’idée d’une course que le personnage principal n’arriverait pas à suivre ce qui le mettrait déjà en retrait. Ensuite, on pouvait intégrer l’idée du défi comme un jeu dangereux auquel le personnage principal n’aurait pas envie de participer.( surtout dans un endroit qui était interdit par les parents).

L’évolution du personnage:

Il fallait que ce défi soit un prétexte à un dépassement de soi. Ainsi, on a très vite eu l’idée  qu’il sorte de sa peur grâce au jeu ( le jeu comme source d’évasion face à cet endroit inquiétant). Il trouverait ainsi un jeu sur place qui puisse le guider dans ce lieu où il se retrouve seul et qui puisse lui permettre de dépasser sa peur. Très vite, nous avons pensé à une balle, car elle peut rebondir dans différentes pièces, ce qui pourrait faire découvrir au spectateur les lieux. La balle nous permettait aussi de jouer avec le son de son rebond. Cette idée de jeu sonore est importante, car elle était déjà présente dans les idées sur l’exercice 2 ( notamment dans Clic Clac).

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Le lieu du défi

Le passage dans l’obscurité devait être l’épreuve que notre personnage devait traverser. C’est là que le défi lui ferait perdre ses repères. L’idée était alors de mettre en place une atmosphère inquiétante qui serait vécue à travers un point de vue subjectif, et dans laquelle le personnage comme le spectateur perdrait ses repères. Ce défi devait faire évoluer notre personnage vers une plus grande libération.

 

 

 

 

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L’amphithéâtre désaffecté: le lieu où le personnage pourrait exprimer son dépassement de soi

Nous avions dans l’idée qu’après ce passage, le personnage ne serait plus le même. Nous avons alors pensé à la scène de l’amphithéâtre dans laquelle il pourrait s’inventer un auditoire imaginaire et « jouer » à faire semblant de s’adresser à un public fier du défi qu’il aurait relevé.
Au départ, nous avions écrit une scène plus compliquée où le personnage devait s’inventer une foule en délire sur ces gradins vides, mais le jeu de Paul nous a fait revenir à quelque chose de plus simple: juste le fait de clamer sa réussite: avoir su combattre sa peur.

Pour la fin, on voulait un mouvement ascendant, qu’il aille vers le toit en courant, pour se « libérer » vers un espace plus vaste: la vue sur la ville.IMAG3029

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Escalier devant servir à la course finale de notre personnage vers le toit où il se libère devant un panoramique de la ville

Ainsi, le film pouvait commencer par une course collective qui était une contrainte pour le personnage, et qui se finirait par une course individuelle qui serait une « libération  » pour lui. On voulait créer une boucle avec son souffle haletant du début et son souffle apaisé de la fin, libéré du regard des autres. Le panoramique final sur la ville ouvrirait l’espace des possibles à notre personnage.

 

 

 

 

Ainsi, le jeu intervient à plusieurs endroits dans notre film:

Le jeu comme prétexte narratif : l’idée du défi comme départ du film.

Le jeu comme source d’évasion et de dépassement de soi: la balle qui permet de se familiariser avec les lieux puis de pénétrer dans l’obscurité.
Le jeu dangereux ( le passage dans l’obscurité) qui provoque une perte de repères pour le personnage et le spectateur.
Enfin, le jeu sonore que l’on avait déjà expérimenté sur nos exercices. Idée des rebonds dans les différentes salles, qui viennent nous sortir de la réalité des lieux par l’emballement de plus en plus rapide de ceux-ci au montage.

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Une séance commune avec l’école Gabriel Péri : Jiburo

Nous sommes allés avec la classe de CM2 de l’école Gabriel Péri voir Jiburo à Mon Ciné à Saint Martin d’Hères ( notre partenaire culturel).

IMAG2607Voici quelques impressions après le film: 

« J’ai apprécié ce film pour plusieurs raisons. Ce qui m’a plu, ce sont les longs plans fixes. On peut observer le jeu des acteurs plus longtemps, mais aussi les moindres détails dans le champ. Le film est un vrai ascenseur émotionnel avec le garçon exaspérant, et au final, qui n’est pas si cruel que cela en laissant sa grand-mère avec de la tristesse dans les yeux à la fin ».

L’ensemble des élèves ont plutôt apprécié, même si le regret général est que l’on n’a pas pu voir le film en VO. La version française sur la voix du petit garçon était vraiment insupportable et a gâché le jeu de ce jeune acteur.

La question du jeu dans ce film: 

« Le jeu évolue sous différentes formes, ce qui est assez similaire à notre travail cette année, faire évoluer le jeu, trouver des idées, des scénarios qui s’y rapportent. Le jeu signifie aussi l’enfance. Sang-Woo joue sans arrêt, et ses jeux se rapprochent de ceux que l’on a filmé pour l’exercice 1.

L’évolution du jeu comme prétexte d’évolution du personnage principal. 

Au départ, Sang-Woo est bloqué dans son monde . Il ne veut pas partager ses jouets. Il dresse  un mur entre lui et les autres grâce au jeu. Le jeu le plus représentatif de cet état est la console.

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D’ailleurs, quand il manque des piles, cela le met dans un état très nerveux, car cela lui enlève la « protection » qui l’épargne d’aller vers les autres. Cependant, il va se libérer et sortir de son monde vers la fin.

C’est ensuite par le biais des cartes sur lesquelles il dessinera qu’il pourra apprendre à écrire à sa mamie.

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Le jeu comme moyen d’entrer en contact avec les autres. 

Le jeu est un moyen de communiquer entre la grand-mère et l’enfant qui ne peuvent le faire autrement. Par ailleurs, lorsque Song Woo rencontre la fillette, la communication se fait grâce au jeu quand il pénètre dans son espace imaginaire tracé au sol.vlcsnap-2017-06-06-18h10m19s974 vlcsnap-2017-06-06-18h10m43s253

Sur l’ensemble du film, la grand-mère et Song Woo jouent au chat et à la souris. Le petit garçon la fuit et la suit en même temps. C’est assez frappant dans la scène en plongée totale lors de laquelle il fait des rollers autour d’elle.

vlcsnap-2017-06-06-18h12m28s043Ils sont proches, mais en même temps, ils sont prisonniers d’un jeu cruel dans lequel on ne sait pas lequel des deux va finir par craquer. La scène où il finit par poser une couverture sur sa mamie est particulièrement émouvante, car il y a enfin une pause dans ce jeu cruel.

On voit aussi à un moment la mamie retourner dans le monde de l’enfance en jouant au jeu de Song Woo pendant la sieste. C’est là encore un moyen de se rapprocher de son petit-fils discrètement, et par un autre moyen que la parole.

Par ailleurs, le jeu de la « vache enragée » rappelle celui de l’arroseur arrosé des frères Lumières. Song Woo se moque au départ de l’autre garçon qui est poursuivi, puis il sera pris à son propre piège…Il se sentira coupable de sa blague. Cette blague sera aussi le moyen de rentrer en contact avec les autres enfants du village.

Merci à Soline pour cet article.

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Clic Clac et Concerto ( Ex 2 et 3)

Règles du jeu: Ex 2:Tourner en plusieurs plans un ou des personnages qui se libèrent d’un espace contraint par le jeu.

Ex 3: Faire ressentir la sensation du jeu au spectateur, ou comment le jeu peut créer un sentiment de vertige, de trouble, ou de perte de repères chez le ou les personnages.

Nous avons regardé plusieurs extraits nous montrant le jeu comme source d’évasion pour la réalisation de l’exercice 2. Parmi ceux que l’on retiendra: Le dictateur, Timbuktu, Les temps modernes, La Ruée vers l’or. Timbuktu a retenu particulièrement l’attention.

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Timbuktu: la transgression de l’interdit par le jeu et l’objet manquant

Malo est revenu sur cet extrait en nous disant que ce qui était beau ici, c’est que le jeu pouvait débuter sur n’importe quel prétexte. Il suffit de faire appel à l’imaginaire. Ce peut être quelque chose de simple. Une communication, un échange, qui peut se produire entre les personnages par l’intermédiaire du jeu, comme source de liberté. D’ailleurs, Malo faisait remarquer que l’espace était ici ouvert, mais qu’il était quand même contraint avec les interdits des islamistes.

Soline:

Tous les extraits contribuent à la création de notre scénario, la manière de tourner, les gestuelles des personnages ( très important!), leurs jeux et surtout leurs imaginations, la façon dont ils perçoivent un jeu imaginaire, le moyen de le montrer.
J’ai personnellement trouvé très inspirant l’extrait des enfants qui, rassemblés, mangent des bonbons imaginaires. Ils se prêtent tous au jeu, le spectateur pourrait aller même jusqu’à inventer ce qu’ils mangent.

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Les bonbons imaginaires dans Déjà s’envole la fleur maigre, Paul Meyer, 1960.

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vlcsnap-2017-04-30-17h53m11s621Chaplin a été aussi source d’inspiration, car tout objet peut devenir un jeu, même si il est détourné de son utilité initiale. Pour nous, élèves, les détournements d’objet pour échapper à la routine des cours, ce sont les stylos, boulettes de papier, gommes, capuchons, tout ce qui existe dans nos trousses ! Il fallait l’exploiter. Les stylos pouvaient devenir instruments à produire des sons, des rythmes pouvant nous évader des cours !

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Nous sommes passés ensuite à l’écriture de notre scénario en nous divisant en 2 groupes. Chaque groupe a tout d’abord donner ses idées, puis déterminer d’un lieu, l’intérieur du collège étant le plus simple vu notre manque de temps. Ensuite, il a fallu s’arrêter sur deux idées communes.

Pour le groupe de Soline, Zoé, Lucie, Natacha et Hajar, l’idée est venue assez vite de travailler sur le détournement des objets. Ce détournement d’objets pouvait être travaillé en portant une attention particulière aux sons qui pourraient être amplifiés par rapport à l’objet. Ainsi est née l’idée de Clic-Clac. Le son des objets des trousses seraient importants pour créer du lien entre les 2 personnages et établir un jeu sonore entre elles.

Lien vers CLIC-CLAC

Nous avions fait une séance d’analyse en début d’année sur le son et ses effets. L’extrait de Pas de printemps pour Marnie d’Hitchcock a été une source d’inspiration notamment dans la façon de traiter le silence, et le fait de ne dégager qu’un son en vedette ( ici les pas de la femme, et pour finir la chaussure à talon qui tombe, et vient perturber l’équilibre ).

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L’objectif premier dans Clic-clac était de faire émerger une relation entre les deux personnages à partir d’un jeu de rythme de stylos et de capuchons. Au final, cela a été un peu difficile. On a tout d’abord essayé de l’écrire, et Natacha montrait même des petites pancartes aux comédiennes afin qu’elles se répondent des sons, mais on y perdait en naturel…Alors, on a préféré faire dérouler un plan-séquence avec légers mouvements de caméra de l’une à l’autre en laissant place à davantage d’improvisation. La caméra « jouait » ainsi à passer de Lucie à Zoé pour créer finalement un lien entre ces deux élèves exclues, et qui s’ennuient en classe. Nous avons tourné un samedi matin jusque vers 14h30…

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Pour Concerto ( titre trouvé par Capucine), les idées étaient multiples au départ entre Maud, Claire, Paul, Malo, Jasmine, Gabriel, et Capucine. Plus difficile de se mettre d’accord sur une idée arrêtée pour tous! Ainsi, nous savions que ce serait plusieurs personnages exclus d’un cours. L’idée de base était qu’un élève soit déjà dans la salle à l’arrivée des autres, et qu’il soit bien concentré. Il fallait que cette concentration soit troublée par des élèves  » perturbateurs » qui pourraient imiter les adultes et jouer à inverser les rôles.

Possibilité de voir Concerto dans les florilèges en page d’accueil. 

IMAG2621 IMAG2629 IMAG2634Cependant, nous ne voulions pas du tout tomber dans le cliché d’un personnage exclu, rejeté. Pourtant, pendant le tournage, il a été difficile de rester sur notre idée de base, où l’élève sérieux finirait par se laisser entrainer par les autres dans un jeu d’imitation des professeurs. La « sauce » ne prenait pas au tournage. C’était trop « cliché », ou le trait était trop forcé et les personnages ne nous ressemblaient pas. Par contre, nous avions une idée arrêtée sur le fait que nous voulions tourner dans une salle de SVT, car les chaises tournantes grincent, et on voulait que les personnages s’amusent avec cet élément dans leur espace contraint. Finalement, nous avions deux idées: le jeu des chaises et le jeu d’inversion des rôles. C’était un peu dur à exploiter dans le temps qu’on avait de tournage le mercredi après-midi. Pour finir, pendant le tournage, nous n’en pouvions plus du son émis par ces chaises. Cela nous a donc amené à revoir le scénario de base. Nous nous sommes vite rendus compte qu’en dehors des chaises, le climat de cette salle était très serein avec le bruit en arrière fond de l’aquarium et de l’eau qui coule en permanence. Ainsi, on s’est vite dit qu’il faudrait peut-être exploiter le contraste entre le bruit horrible de ces chaises et le son serein des poissons. L’élève sérieux pourrait ainsi craquer à force d’entendre ce bruit ( le spectateur aussi d’ailleurs). Le son pourrait devenir tellement entêtant qu’il donnerait le tournis au spectateur jusqu’à la chute de la chaise qui viendrait interrompre ce jeu entrepris par les deux autres élèves. Au final, comme nous avons changé d’idée en cours de route, on s’est dit que ce qu’on avait réalisé pourrait être davantage exploité pour l’exercice 3 et la perte de repères par le jeu…Si on avait eu le temps de re-exploiter l’idée, on aurait sûrement centré davantage notre travail sur la montée en pression du garçon (et du spectateur !) jusqu’au « craquage » final qui serait à retravailler lui aussi. Ce fut cependant une expérience riche d’enseignements! Il est à noter que nous avions vu la semaine d’avant un extrait des 400 coups de Truffaut, ce qui nous a donné envie de faire tourner ces chaises jusqu’au vertige…comme l’enfant dans le tambour. Cet extrait nous « bluffé ». le réalisateur a réussi à nous déranger et à nous mettre presque dans la même situation que le personnage dans ce manège. On avait tous le « tournis » après !vlcsnap-2017-04-30-21h25m20s689

 

 

 

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Exercice 1

Règle du jeu Ex 1: Filmer en un seul plan ( fixe ou avec mouvement de caméra) une scène de jeu en une ou 2 minutes de manière documentaire.

Le plus difficile était de capter le réel d’une scène de jeu sans vouloir trop écrire à l’avance. Pourtant, nous voulions choisir le ou les jeux que l’on pourrait filmer. Lors d’une séance, nous nous sommes interrogés sur les jeux que l’on pourrait observer chez nous, chez nos frères et sœurs, avec nos parents, nos amis. Puis, la consigne était donnée que pendant les vacances de la Toussaint, on filmerait chacun un jeu avec notre smartphone ou autre moyen, et on rapporterait ce petit exercice à la rentrée pour en discuter ensemble. Certains se sont bien prêtés au jeu seuls ou en groupe . Soline et Zoé ont demandé à leurs petits frères et sœurs de faire une petite course qu’elles filmeraient.

 La course 1ère tentative

Maud, Jasmine et Capucine ont décidé de rapporter un jeu de cache-cache autour d’un arbre.

Cache-cache 1ère tentative

Maud:

Ce 1er exercice sur l’observation d’une situation documentaire fut pour moi aussi intéressant qu’enrichissant. J’ai surtout beaucoup appris lors de notre après-midi de tournage; l’installation des caméras, du trépied.. Mais tout ça, quelque part, il était facile de le découvrir.

vlcsnap-2017-04-29-22h35m34s849Ce qui m’a surtout frappé, c’est que pour tourner une situation documentaire il était mieux de ne rien planifier et d’y aller au ressenti. Lors de la « review » de tous les extraits tournés, les meilleurs étaient ceux où, avec Claire et Jasmine, nous avions décidé de nous laisser aller autour de l’arbre. Pendant l’après-midi, nous avons aussi eu l’occasion de pouvoir filmer deux personnes pratiquant des mouvements de tai-chi, un des deux hommes suivant les gestes de l’autre. Ce que j’ai appris à ce moment là, c’est que pour pouvoir tourner une situation documentaire, il fallait attendre, attendre.La dernière chose que j’ajouterai c’est que la prochaine fois que nous tournerons en période de froid, je viendrais plus couverte.. 🙂 »

Claire a préféré filmer le parc près de chez ses grands-parents en voulant faire apparaître le contraste entre l’énergie des enfants qui s’agitent sur le toboggan, et la tranquillité des personnes âgées observant ce spectacle tout en ayant en arrière plan le son du clocher de l’église à côté. Dommage que Claire ait coupé un peu tôt ce beau plan, pensant peut-être qu’il ne se passait pas suffisamment de choses, mais qui pouvait être très beau finalement.

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Au parc: le regard serein des grands-parents face à une aire de jeux ( par Claire)

Ainsi, pas facile de capter le réel sans vouloir couper, ou mettre en scène les personnes qui sont face caméra.

Nous avons ensuite planifié un après-midi pour tourner à nouveau ces situations dans le jardin de ville près de notre collège.

Nous avions choisi de filmer une course, une partie de cache-cache autour d’un arbre, et une scène « à la façon  » de l’arroseur arrosé des frères lumières avec un personnage qui fait des farces à un autre personnage assis écoutant de la musique. Dommage que pour cet exercice , les garçons se soient confrontés au manque de lumière en fin de journée, en sous-bois….L’idée de Claire n’a pas finalement été retravaillée par manque de temps.

Les farces de Paul

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Les farces de Paul

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L’arroseur arrosé

 

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L’été de Kikujiro

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Un ….Deux….Trois….

 

 

 

 Un…Deux….Trois…. cache-cache tentative finale

 

 

 

 

La course tentative finale

Soline:
Nous voulions mettre en scène ( avec Zoé) une situation de jeu entre deux enfants qui serait spontanée et naturelle. Nous voulions insérer un mouvement de caméra sur le côté, comme un travelling. Notre intention était également de montrer la détermination dans les yeux des deux vlcsnap-2017-04-30-07h55m28s801vlcsnap-2017-04-29-22h33m35s330participants.  vlcsnap-2017-04-30-07h56m29s697Nous voulions enfin clore par une caméra posée et fixe comme on a pu le voir dans la bataille de boules de neige des frères lumières. Nous avons quelque peu changer notre façon de filmer lors du tournage avec la caméra. Nous voulions remonter des pieds à la tête. Nous avons limité les dialogues qui, tout de suite, font penser à une mise en scène. C’était une très bonne expérience, car nous avons appris à travailler en groupe, à nous écouter pour apporter de nouveaux éléments et améliorer notre scénario. Nous avons pu voir que pour obtenir le résultat que l’on souhaitait, il ne fallait pas hésiter à recommencer jusqu’à la bonne prise.

 

 

 

Et puis, nous sommes allés au festival de film de comédie de l’Alpe d’Huez en janvier. Ce festival a lieu dans la station  de ski de l’Alpe d’Huez. Nous avons eu de la neige, et c’était une situation idéale pour filmer une bataille de boule de neige dans laquelle l’ensemble des participants à l’atelier pourraient apparaître et s’amuser aussi…Nous avions vu en classe « la bataille de boules de neige » des frères Lumières qui nous a inspiré.

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Bataille de boules de neige des frères Lumières

Bataille de boules de neige à l’Alpe d’Huez

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présentation de notre atelier

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Nous voici prêts à jouer au cinéma !

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Retour en enfance

Toujours entourés de nos montagnes grenobloises, nous sommes l’atelier du collège Stendhal. Tous volontaires pour apprendre à écrire, et à raconter avec les images.

Sur le tournage de l’exercice 1

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