D’où nous est venue l’idée du film essai ? ( par Toscan et Ulysse)
Pour nous mettre d’accord sur le scénario du film, notre professeur a recueilli toutes les idées des élèves durant notre rendez-vous hebdomadaire. Chaque idée a été longuement débattue par l’ensemble du groupe et nous avons finalement opté pour un lieu en particulier: un appartement vide ou aménagé.
De nombreux scénarios ont été imaginés autour d’un appartement:
- Un déménagement compliqué qui va faire rencontrer deux personnages (adulte ou enfant). Cette expérience a été vécue par certains et il y avait assez de matière scénographique pour élaborer un scénario .
- Un lieu interdit franchi par un ou plusieurs personnages, lieu révélant ainsi la personnalité des occupants absents. L’enjeu de ce scénario réside dans le franchissement du lieu. Du point de vue technique, il aurait été intéressant de séparer le son de l’image en ajoutant des sons off.
Pour éliminer certaines pistes et en trouver de nouvelles, nous avons contacté des agences immobilières sur Grenoble.
Nous avons donc pu visiter deux appartements l’un d’eux était vide, tandis que l’autre appartenait à un homme qui était décédé. Cet appartement était resté tel quel depuis sa mort et cela nous a beaucoup touché et inspiré.
Nous avons donc voulu raconter une histoire autour de cet homme et de son appartement, c’est pourquoi nous avons éliminé toutes les autres pistes envisagées jusqu’alors pour nous concentrer sur une seule: celle là.
Ulysse et Toscan
Notre démarche ( par Claire)
Après la réalisation des exercices 1, 2 et 3 ; nous voilà lancés dans le tournage du film essai. Ce court métrage de dix minutes marque l’aboutissement de notre travail sur le thème des lieux et des histoires. La première étape pour la réalisation de ce film essai, a été tout d’abord de réfléchir en groupe sur nos idées de lieu et de scénario. Ce fut l’étape la plus importante, celle qui a déterminé l’histoire de notre film, mais aussi la plus difficile, celle où il faut se mettre d’accord avant de commencer le tournage.
Les principales pistes que nous avions envisagées pour le lieu étaient : le lieu du souvenir, le lieu de l’interdit ou encore le lieu de l’imaginaire.
Pour le choix de l’endroit, nous devions prendre en compte différents critères : la possibilité de filmer dans cet espace, ce que ce lieu apporterait à l’histoire ou encore le rapport avec les enjeux affectifs du personnage.
Après quelques séances de réflexions et d’imagination, nous sommes tombés d’accord sur le lieu : un appartement.
Nous avons visité 2 appartements: un vide, car nous avions pensé à une histoire de déménagement et un autre meublé:sachant que nus nous laisserions porté par l’ambiance de ce lieu pour éventuellement faire surgir une histoire.
C’est lors de ces visites, que nous sommes tombés sur un appartement qui nous a particulièrement plu : bien que celui qui y habitait soit mort, son fils avait laissé tout comme lors de son vivant, ce qui donnait un certain charme à ce lieu. De plus, les nombreux objets anciens apportaient une aura spéciale qui nous a plu à tous.
C’est donc en visitant cet endroit que nous est venue l’idée de l’histoire de notre film essai : un homme, accompagnée de sa fille, qui revient dans l’appartement de son père. Nous avons joué sur le fait que la fille ne connaît pas son grand père, et qu’elle est donc celle qui découvre alors que son père « redécouvre » et replonge dans ses souvenirs. La confrontation de deux « esprits » est aussi la trame de l’histoire : le père, plutôt tendu et voulant se débarrasser assez vite de cette visite posthume, et la fille très curieuse d’un lieu qu’elle n’a pas connu.
Après avoir écrit un scénario détaillé des plans que nous allions tournés et avoir choisi l’actrice et l’acteur qui joueraient dans le film, nous nous sommes plongés dans le tournage, deuxième étape essentielle.
Par souci de nombre, nous nous sommes séparés en deux groupes répartis chacun sur un jour de tournage.
Pour le tournage, nous avons chacun alterné les rôles pour pouvoir faire un peu de tout : le cadre, le son, la lumière, le moniteur, le clap (annonce de plan), le scripte et le metteur en scène.
Nous avons aussi créé des dialogues pour nos deux personnages, mais finalement nous avons laissé place à leur improvisation. C’est eux qui finalement ontorienté l’histoire petit à petit.
Nous avons aussi beaucoup joué avec les lumières et les miroirs ce qui a créé des scènes très poétiques et esthétiques.
Au niveau du son, nous avons fini le court métrage avec la musique d’un radio cassette présent dans l’appartement, une musique qui a permis la réconciliation de nos deux personnages, en jouant avec les souvenirs du père.
Claire
Bilan d’expérience par Elise, notre actrice principale:
Mon expérience d’actrice a été très enrichissante et m’a permis de découvrir ceque représente le jeu d’acteur.J’en retiens qu’il faut être patiente, car il faut attendre à chaque scène que leplateau se mette en place. On peut faire aussi de nombreuses fois unescène (comme celle du canapé). Cela peut être dû au jeu d’acteur qui n’est pasbon, à la lumière qui est trop faible, au son, ou encore à des éléments quis’introduisent dans le champ, comme la perche…Cette expérience a aussi été un exercice de concentration, car il n’est pas rared’avoir des fou-rires au moment de tourner une scène.D’autre part, cela m’a appris à jouer devant une caméra et une équipe detournage. J’ai ainsi découvert qu’incarner un personnage n’est pas simple, malgréqu’il s’agisse d’une personne de son âge. En effet, mon rôle était celui d’uneadolescente qui vient pour la première fois avec son père dans l’appartement deson grand père décédé qu’elle n’a pas connu.
Elise
Retour d’expérience sur le montage par Héloïse, Maurine, Mélina et Méline.
Lundi 7 mai, nous sommes allés à Cinex pour faire le montage image de notre film essai. Nous disposions d’une table de montage et d’un logiciel spécialisé dans ce domaine, final cut pro 7 (et non pas 10).
Nous avons tout d’abord regardé un premier montage « brouillon » en notant ce qui n’allait pas. Puis on a revu chaque plan en discutant de quel plan convenait le mieux et en coupant certains pour réussir à donner du dynamisme au film. En effet, nous nous sommes mis d’accord sur comment faire ressortir certaines facettes du film, les sujets qui devaient être mis en valeur. Pour cela, nous avons choisi certains plans et revu les raccords entre eux (Nous nous sommes aperçus qu’en fonction du raccord mouvement/ Son qui a été choisi, on peut changer beaucoup de choses dans la compréhension du film).
Ensuite, un sujet test de Cinex a visionné notre film, à notre demande, afin de nous donner son avis sans qu’on lui ait donné d’informations. Cela avait pour objectif de savoir si le spectateur comprenait l’enjeu de notre histoire, tel que nous voulions la représenter. Nous avons fait quelques modifications pour la rendre plus explicite, et enfin nous avons écrit le synopsis qui serait au programme lors de notre projection à la Cinémathèque.
Le mixage-son par Ulysse et Reinette.
Nous avons pu assister au mixage son du film un jeudi après-midi après le montage image auquel d’autres élèves avaient participé.
Ainsi, nous sommes allés à Montbonnot dans le studio de mixage de Benoît qui nous a expliqué son travail. Nous avons alors découvert le montage image sur lequel les autres avaient travaillé. Nous avons écouté les dialogues, ou les raccords qui nécessitaient une reprise ou une amélioration du son.
Benoît nous a montré comment on pouvait grâce à « l’image son » et au « spectre » isoler des sons précis, réduire des sons parasites et ne garder que ceux que l’on veut; rendre ainsi plus audible les dialogues, ou un son en particulier. Nous avons ainsi pu supprimer des sons de perche qui « cogne » par hasard au moment du tournage et que Benoît entend mieux que nous grâce à une écoute plus fine.
Par ailleurs, nous avons eu le souci entre 2 plans, car nous trouvions que le raccord ne fonctionnait pas et qu’il faudrait enregistrer un son en studio que l’on pourrait rajouter au montage, afin que le spectateur s’imagine mieux que le personnage est allé s’assoir entretemps. Ainsi, nous avons enregistré un son d’une personne qui s’assoit sur un canapé et l’avons ajouté dans notre montage.Pour finir, nous avons pensé aux tonalités que la musique des Doors pourrait avoir en fonction des plans de notre film. Nous voulions par exemple, que le souvenir du père quand il était enfant, puisse être marqué par un changement de ton de la même musique dans plan suivant de retour à la réalité. Nous voulions ensuite passer de la musique « in » du radiocassette à la musique « off » pour le passage vers le générique.
Enfin, nous nous sommes rendus compte de l’importance de toutes les retouches qui sont faites au montage après le tournage, cela peut changer le film !