Commentaires sur : Le rôle de la Cinémathèque http://blog.cinematheque.fr/sergetoubiana/2007/10/17/4/ Un site utilisant Réseau Blogs de la Cinémathèque française Thu, 31 Dec 2015 10:24:44 +0000 hourly 1 Par : Djemaa Pascal http://blog.cinematheque.fr/sergetoubiana/2007/10/17/4/#comment-13 Mon, 03 Dec 2007 18:36:15 +0000 http://blog.cinematheque.fr/?p=4#comment-13 Bonsoir, Serge,
Félicitations pour ce blog dans lequel le cinéma trouve toutes ses lettres de noblesse. Cette année aura été marquée une fois de plus à la Cinémathèque par de nombreux hommages. Bravo et merci pour tout ce que vous faites. Je n’oublie pas non plus qu’en 1977, l’infatigable Henri Langlois tirait sa révérence sans avoir pu réaliser tout ce qu’il voulait encore faire pour le cinéma.
Je vous invite à venir découvrir mon blog sur lequel vous verrez mes ouvrages consacrés à Max Linder et Fernandel.
Cordialement. Pascal Djemaa, journaliste.
pascaldjemaa.over-blog.fr

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Par : Maria Komninos http://blog.cinematheque.fr/sergetoubiana/2007/10/17/4/#comment-12 Fri, 09 Nov 2007 17:42:58 +0000 http://blog.cinematheque.fr/?p=4#comment-12 J’adhère totalement à la politique de la Cinémathèque. A la Cinémathèque de Grèce, nous sommes en train de déménager vers un nouveau site en périphérie d’Athènes. A cause d’un problème de locaux, il y a eu de sérieux manquements dans notre programmation, confiée à divers agents extérieurs. Le résultat : pas de réelle politique visant un public de vrais cinéphiles, comme c’était le cas auparavant, quand notre Cinémathèque fonctionnait toute l’année (ce sera à nouveau le cas à partir de 2008, une fois installés dans nos nouveaux locaux).

Dans l’attente, nous organisons le 5° festival d’Avant-garde à Athènes en mai 2008, et gardons toujours la Cinémathèque française comme modèle d’inspiration.

Maria Komninos
Secrétaire générale
Cinemathèque de Grece

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Par : Serge Toubiana http://blog.cinematheque.fr/sergetoubiana/2007/10/17/4/#comment-11 Fri, 09 Nov 2007 10:10:08 +0000 http://blog.cinematheque.fr/?p=4#comment-11 Lisant vos remarques concernant les traductions, je me dois vous fournir les éléments nécessaires au fonctionnement du sous-titrage à la Cinémathèque française.

Une partie importante des films que nous programmons provient de cinémathèques ou distributeurs étrangers. Ces films arrivent en version originale non sous-titrée. Pour nos spectateurs, nous effectuons un sous-titrage électronique grâce au logiciel CINEO, de NAOTEK s.r.l., qui convertit les sous-titres à partir d’un format Word pour les envoyer sur un display à Led situé sous l’écran.

La traduction d’un film se déroule de la manière suivante :

– un télécinéma est fait à partir du film que l’on reçoit sur support DVD ;

– envoi du DVD au traducteur ;

– le traducteur doit effectuer la traduction entre 1 et 15 jours ;

– le traducteur ne possède ni time code, ni relevé de sous-titre, il doit donc également effectuer une adaptation ;

– relecture de la traduction par le service Programmation ;

– transmission de la traduction à la société Scéna qui convertit les sous-titres au bon format ;

– le repérage est affiné et corrigé sur le film.

Nous sommes attentifs, depuis plusieurs années, à présenter quasi systématiquement les œuvres programmées avec un sous-titrage. Une telle décision a permis de faire découvrir à un plus large public des œuvres méconnues. Les limites budgétaires (353 films ont bénéficié d’une traduction électronique en 2006), couplées à la difficulté qu’il y a de traiter dans un délai très court les copies de certains films présentés, ne nous mettent pas toujours à l’abri de certains dysfonctionnements. Il peut s’agir d’un problème informatique, et en effet il arrive que quelques minutes d’un film défilent sans sous-titre. Ou qu’une traduction n’ait pas été vérifiée, faute de temps.

Concernant la rétrospective Masumura, la plupart des traducteurs nous ont été conseillés par Fabrice Arduini (Maison du Japon) et travaillent régulièrement pour la société Titra. Beaucoup sont aussi professeurs de japonais.

Sachez que nous poursuivons nos efforts pour offrir le meilleur service à nos spectateurs fidèles, dont vous faites partie.

Serge Toubiana

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Par : Fred http://blog.cinematheque.fr/sergetoubiana/2007/10/17/4/#comment-10 Thu, 08 Nov 2007 11:10:08 +0000 http://blog.cinematheque.fr/?p=4#comment-10 « Nous faisons venir ces films de Masumura du Japon, nous en faisons les sous-titres et nous les programmons à raison de deux séances par film. »

Dommage que je ne puisse pas mettre en gras la phrase « nous en faisons les sous-titres »… Il faut voir comment le sous-titrage électronique des films est traité à la Cinémathèque Française ! Fait en interne ou payé une misère à des non professionnels (étudiants ou autres), il est généralement d’une qualité médiocre : contresens à foison, connaissance de la langue de départ approximative, maîtrise du français fautive (conjugaison, orthographe, ponctuation, fautes d’accord), sous-titres non relus, amateurisme global du sous-titrage… C’est un métier, que diable ! Faire effectuer ce travail par des personnes non qualifiées est un manque absolu de mépris :

– Envers les personnes qui ont participé au film et dont on montre l’oeuvre : réalisateur, scénariste, acteurs…

– Envers le public, certaines personnes n’hésitant pas à se plaindre après les projections (voire pendant !). Difficile de suivre un film quand on doit passer du temps à tenter de comprendre des sous-titres sans queue ni têtes, bourrés de fautes, d’absurdités, avec des mots qui manquent… Un bon sous-titrage est censé se faire oublier, et non signaler son existence par ses défauts.

– Envers la profession de traducteur et d’auteur de sous-titres. Engagerait-on quelqu’un n’ayant jamais touché à des bobines de films comme projectionniste ? Cette entreprise contribue à la dévalorisation de la profession de sous-titreur dans l’esprit du public, qui ignore généralement que ce sont des amateurs qui font le sous-titrage à la Cinémathèque.

Evidemment, cela coûte de l’argent d’engager des traducteurs professionnels : mais pourquoi ne pas se donner les moyens de présenter un travail de qualité, si l’on respecte le public ? Pourquoi traiter avec autant de désinvolture un aspect essentiel de la vision d’un film ? Autant ne pas passer de sous-titres, alors, comme le faisait Langlois dans sa vision romantique… Sauf que la technique existe aujourd’hui et qu’il n’y a plus d’excuses.

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Par : Alban http://blog.cinematheque.fr/sergetoubiana/2007/10/17/4/#comment-9 Wed, 31 Oct 2007 15:23:18 +0000 http://blog.cinematheque.fr/?p=4#comment-9 Je vous remercie grandement de m’avoir répondu. Habitant Angers, je constate les efforts faits pour permettre la diffusion de la culture cinématographique sur l’ensemble du territoire, que ce soit par la salle d’art et d’essai « les 400 coups » (salle dans laquelle vous avez participé à des rencontres avec le public, me semble t-il) que par l’association du festival premier plan qui font tous deux un travail formidable.

Je comprend parfaitement les impératifs culturels de la cinémathèque en tant que musée du cinéma. Il serait en effet dommage que la programmation soit dicté par la logique commerciale. Je souhaiterais plus amplement comprendre les problèmes rencontrés par la cinémathèque au sujet des autorisations (sujet que vous abordez). Si celle-ci sont administratives, il est alors posé la contradiction entre le discours du politique pour la diffusion de la culture et l’impossibilité pour les acteurs contribuant à la promotion de la culture de la diffuser!

Aussi, pour finir une touche positive, étant en pélerinage à la cinémathèque ce week-end, je félicite les personnes ayant contribué à l’exposition Sacha Guitry, travail remarquable sur la vie et le travail de cet artiste.

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Par : Serge Toubiana http://blog.cinematheque.fr/sergetoubiana/2007/10/17/4/#comment-8 Tue, 30 Oct 2007 09:08:18 +0000 http://blog.cinematheque.fr/?p=4#comment-8 Cher Alban,

Vous avez raison, le cinéma et la culture cinématographique ne sont pas répartis de manière égalitaire sur tout le territoire. Il y a des raisons et elles sont nombreuses. Pour ce qui est de la Cinémathèque, qui est en effet « française », elle ne peut programmer des films que dans son périmètre, c’est-à-dire à l’intérieur de son bâtiment. Car elle n’a pas les autorisations nécessaires pour le faire ailleurs. La programmation d’une cinémathèque n’est pas d’ordre commercial, mais culturel : celle d’un musée du cinéma. Il existe heureusement plusieurs lieux en régions où le cinéma que vous aimez et que nous aimons trouve sa place : les salles Art et Essai qui font un travail de programmation remarquable, les salles dites de Recherche (souvent à la pointe du combat cinéphilique), les cinémathèques, comme celle de Toulouse qui fait un travail remarquable, ou encore l’Institut Lumière à Lyon présidé par Bertrand Tavernier, et d’autres, à Nice, Saint-Etienne, Rouen, Grenoble, Nancy, etc. Vous posez un problème important, et il n’existe que des solutions partielles. Je suis évidemment d’accord avec vous pour dire que rien ne vaut la découverte d’un film en salle, sur un grand écran. Le DVD ou et la télévision, c’est autre chose, et cela vient toujours comme un complément de la salle.

Amicalement,

Serge Toubiana

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Par : Alban http://blog.cinematheque.fr/sergetoubiana/2007/10/17/4/#comment-7 Sun, 28 Oct 2007 00:28:13 +0000 http://blog.cinematheque.fr/?p=4#comment-7 Ne voyez pas dans ce message une attaque personnelle, il est adressé à tous les responsables de la culture en France. Aussi, je vous interpelle, et au nom, je l’espère, de beaucoup de cinéphiles de province, de l’inégale répartition de la culture en France, et notamment cinématographique. En effet, si j’ai beaucoup de considération pour le travail accompli par la Cinémathèque française pour ces expositions (ayant vu celle sur l’expressionisme allemand, je ne peux que féliciter le travail fait), sa programmation, je déplore, toutefois, le fait que l’accès à la connaissance cinématographique, tant par son coût que par le choix des films proposés, ne se limite qu’à la région parisienne, et par chance à de très grandes villes de province.

En voyant The Dreamers (le film de Bernardo Bertolucci), je me suis dis que si, en 68, Langlois voulait montrer tout le cinéma (tous les genres, tous les films…), est-ce qu’en 2008 bientôt (soit 40 ans après), l’intérêt n’est-il pas de montrer tout le cinéma à tous ?

L’Histoire du cinéma est commune à tous, il faut, dès lors, qu’elle soit partagée et accessible à tous.

Votre réflexion sur l’ancien public cinéphile (deuxième paragraphe) et son éclatement par le biais des divers moyens de propagation de la culture cinématographique est très intéressante (dvd, télévision, internet) ; cependant, les salles obscures ne remplaceront en rien lesdits moyens, la plus belle façon de voir un film reste la salle de cinéma !

Aussi, je reprendrais votre formule : « Elle demeure ce qu’elle a toujours été : un musée du cinéma. C’est-à-dire un lieu qui montre le cinéma, tout le Cinéma, en partant des origines et en remontant le fil ou les fils de son histoire », et j’espère qu’un jour sera rajouté « à tous partout en France » puisqu’à en croire sa dénomination, la Cinémathèque n’a pour but d’officier qu’en France. Triste idée que de donner une identité à une institution qui a pour but de faire connaître un art universel. La cinémathèque est universelle !

PS : Exaspéré, vous êtes surement à recevoir tant de messages semblables à celui-ci, mais c’est, parfois, en se plaignant que l’on fait bouger les choses ! Le passé nous l’a prouvé.

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