Commentaires sur : Attention! Mai approche. http://blog.cinematheque.fr/sergetoubiana/2008/03/07/attention-mai-approche/ Un site utilisant Réseau Blogs de la Cinémathèque française Thu, 31 Dec 2015 10:24:44 +0000 hourly 1 Par : BiBi http://blog.cinematheque.fr/sergetoubiana/2008/03/07/attention-mai-approche/#comment-214 Thu, 01 May 2008 10:12:32 +0000 http://blog.cinematheque.fr/?p=42#comment-214 biBi : un enfant de Mai 68…
Attention Mai si proche !

 » Si BiBi doit répondre à la question « Et le cinéma aujourd’hui ? », il lui vient à la bouche cette boutade un peu désolée, un tantinet godardienne : « Films faibles. Coffres forts ». Maintenant, je ne suivrai pas certains cinéphiles qui pensent que le Cinéma est mort avec Pasolini assassiné sur cette plage d’Ostie, juste derrière les fourrés d’un terrain vague qui fut aussi vague terrain de football.
La preuve ?
Il me suffit de mettre le film « Journal Intime » de Nanni Moretti sur mon lecteur-vidéo pour convaincre quiconque qu’il y a encore du bon temps à prendre dans le Cinoche d’aujourd’hui et de demain.
Il y eut cinq chocs cinématographiques dans mon itinéraire de Ciné-fils :
– Les films noirs américains avec ces figures héroïques que furent Richard Widmark (je pleure à son décès), Kirk Douglas (je pleurerai à son décès), Robert Mitchum (il reste vivant), James Stewart (il restera notre avocat pour défendre la Vie menacée).
– « La Chaîne » de Stanley Kramer qui fut une énigme pour l’enfant que je fus. Sydney Poitier et Tony Curtis furent longtemps mes amis improbables.
– La bascule qui me scotcha un jour de juin 1972 à mon siège à l’Entrepôt à Paris, lorsque je vis les premières images noir et blanc et son direct de « La Maman et la Putain » de Jean Eustache.
– La découverte de la Beauté cinématographique dans tous les films d’Abbas Kiarostami que j’ai pu voir (avec ce passage sur la route entre l’embaumeur et le héros dans « Le Goût de la Cerise » ou ce film magnifique sur l’enfance qu’est « Mais où est la maison de mon Ami ? »). BiBi a réussi à dégoter de lui « Le Passager» et en dira deux mots plus tard.
– Les écrits de Serge Daney – via la série des cinq émissions d’Océaniques sur FR3. Un chef-d’œuvre de pensées au travail (in vivo).

Et faut-il le dire ?
On ne regarde pas les films avec seulement ses yeux mais aussi avec 10.000 années d’Histoire humaine et 113 ans de mémoire cinématographique derrière nous.
Ce qui est beau au cinéma (quel que soit le film), c’est qu’il y a deux niveaux : une part de vous est déjà en route sur le fil(m) imaginaire de vos souvenirs… ceux-ci rappliquent en plein écran à toute berzingue dans ce moment-même où l’autre part de vous suit le film réel. Cette collision des deux niveaux qui tiennent ensemble la vision du film et la division de vous-même fait tout le charme du film (de n’importe quel film). Un peu comme lorsqu’on tient le volant de sa voiture sur une longue distance : il y a un étourdissement durable qui nous projette sur une rêverie pendant que notre regard, lui, reste accroché au ruban de la route, commande aux pieds de freiner, d’accélérer, de s’arrêter aux feux.
Entre état de rêve (là, le demi-sommeil peut engendrer des rêveries qui nous conduisent loin !) et concentration visuelle sur l’écran (sur la route) circule en nous un intense flux fantasmatique. Ainsi se construit notre capacité insolite, surprenante et fantaisiste de Fiction.
Capacité de fiction à l’œuvre dans tout film puisque tout film (même le plus mauvais) active ou réactive le Roman de nos Origines.(…) »

(A lire la suite du film sur le site de BiBi qui sera heureux de vous avoir sur son écran)

BiBi (http://www.pensezbibi.com)

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Par : lusina http://blog.cinematheque.fr/sergetoubiana/2008/03/07/attention-mai-approche/#comment-213 Tue, 18 Mar 2008 22:45:44 +0000 http://blog.cinematheque.fr/?p=42#comment-213 Ah, oui, je me souviens, un peu plus tard que 68, de notre « guide » enthousiaste et de ses soirées Truffaut, vous allez voir, c’est bien … on n’était pas toujours tous convaincus, en sortant, on était jeunes, hein ! (Et Godard, et Chabrol). Un « maître ès cinema », on avait. Avec une toison noire en bataille et une moustache. Et un grand rire.

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Par : Cédric http://blog.cinematheque.fr/sergetoubiana/2008/03/07/attention-mai-approche/#comment-212 Thu, 13 Mar 2008 21:34:01 +0000 http://blog.cinematheque.fr/?p=42#comment-212 En lisant votre texte, je n’ai pu m’empêcher de penser à un récent documentaire de Pierre Boccanfuso: Le Chaman, son neveu et le capitaine. Ce film évoque une tribu aux Philippines, que le réalisateur a filmée durant quinze mois… Quel rapport avec Mai 68 ? Je vous cite : « Tanner filme de très près, et c’est un moment très fort de son documentaire, une discussion entre des étudiants en grève et des ouvriers, en face d’une usine. Gros plans sur des visages agglutinés dans le cadre : pas un seul regard caméra, jamais la moindre connivence entre ceux qui sont dans l’image, et celui qui filme. C’est du brut, rien n’est trafiqué. Un moment fort, saisi à vif. Du cinéma. » Les Palawans filmés ne regardent qu’une seule fois la caméra sur une heure et demi de film : lors d’un karaoké un peu arrosé… L’innocence face à la caméra est ici. La tribu ne sait pas ce qu’est une caméra, ne sait pas qu’elle n’est que regardée… Après tout, c’est bien ça ! Le fait de filmer, c’est regarder et être témoin. Je pense que l’on accorde une place trop importante à la caméra en faisant « les guignols » devant elle. Mais peut-être est par peur de celui qui est derrière elle, ou alors de celui qui manipule ces images, le monteur, quand on se rend compte de la perversion de l’image télévisée…

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Par : najehsouleimane http://blog.cinematheque.fr/sergetoubiana/2008/03/07/attention-mai-approche/#comment-211 Wed, 12 Mar 2008 12:54:18 +0000 http://blog.cinematheque.fr/?p=42#comment-211 Je suis né en 1968 ; je n’ai rien vécu de tout cela, mais j’ai ressenti tout cela dans mes tripes, à travers la lecture de la biographie de Truffaut (de Serge Toubiana et Antoine de Baeque); c’est ainsi, avec d’autres réminiscences confuses, certainement léguées par des livres, des films, des documentaires à la télévision, la lecture de cette biographie m’a, comme qui dirait, plongé dans une époque, que j’ai eu l’impression de vivre, avec Truffaut et ses camarades, solidaires des profonds boulerversements qui secouaient le pays de fond en comble, alors que d’autres s’en fichaient comme d’une guigne, et voulaient faire abstraction de tout ce qui n’était pas leur propre vie, leurs propres intérêts plutôt. Mai 68 depuis, comme une nostalgie, en même temps cuisante et heureuse; toujours lié au souvenir de Truffaut dans Paris, qui cherche à faire ses films, passionnément, contre vents et marées; mais ça c’est une tout autre histoire…

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