Commentaires sur : Adieu à “Jo” Chahine. http://blog.cinematheque.fr/sergetoubiana/2008/07/28/adieu-a-jo-chahine/ Un site utilisant Réseau Blogs de la Cinémathèque française Thu, 31 Dec 2015 10:24:44 +0000 hourly 1 Par : Serge Toubiana http://blog.cinematheque.fr/sergetoubiana/2008/07/28/adieu-a-jo-chahine/#comment-344 Tue, 16 Sep 2008 05:24:31 +0000 http://blog.cinematheque.fr/?p=69#comment-344 Postscriptum : Je vous recommande de lire le texte de Charles Tesson paru dans le numéro de septembre des Cahiers du cinéma (n°637), « Chahine, gare centrale ». Car il est en tous points magnifique, généreux. Tesson retrace le parcours de Chahine dans le cinéma arabe de manière très fine, il évoque l’aura du cinéaste, son culot et son goût de la liberté. Remarquable synthèse de ce que fut l’homme et le cinéaste. Agréable de lire un texte où l’on sent l’amour et l’intelligence du cinéma. C’est ce que j’ai lu de meilleur, et de loin, à ce jour à propos de Youssef Chahine. S.T.

]]>
Par : D'ESTAING http://blog.cinematheque.fr/sergetoubiana/2008/07/28/adieu-a-jo-chahine/#comment-343 Mon, 04 Aug 2008 08:56:52 +0000 http://blog.cinematheque.fr/?p=69#comment-343 bjr
très peinée par la disparition de Mr CHAHINE. Je l’ai découvert avec son film « le Destin » film à conseiller à notre jeunesse fragile et leurs parents.

Adieu l’artiste
Eliane D’ESTAING

]]>
Par : Vince Vint@ge http://blog.cinematheque.fr/sergetoubiana/2008/07/28/adieu-a-jo-chahine/#comment-342 Tue, 29 Jul 2008 00:29:39 +0000 http://blog.cinematheque.fr/?p=69#comment-342 JO, SO WHAT ?!

C’est marrant ce tropisme ciné à appeler tous les cinéastes, notamment étrangers,  » à cachet exotique  » pourrait-on dire,  » Jo ». Par exemple, Youssef Chahine (1926-2008), tout le monde l’appelait  » Jo  » et un cinéaste thaïlandais comme, attention… atchoum !, Apichatpong Weerasethakul, qu’on appelle aussi ‘Wiːraːʼseːthakul, thaï : อภิชาติพงศ์ วีระเศรษฐกุล’, eh bien, pour faire plus court et au vu de son nom cauchemardesque pour tout apprenti-interviewer qui se respecte, on l’appelle aussi… Joe !
Bref, on peut y voir peut-être une humilité, une modestie de leur part : un prénom court, un pseudo d’ami pour éviter que leur cinéma d’auteurs ne prennent trop de la hauteur, de la distance. Loin du quant-à-soi, on brise la glace, on se rapproche de l’autre en n’exploitant pas un nom à rallonge qui pourrait créer une solution de continuité trop grande. Et c’est la même chose, me semble-t-il, pour notre Joe de Thaïlande. Jo, alias Chahine, bien qu’orgeuilleux, colérique et fier, n’était pas un affreux jojo irascible et pédant, il savait se montrer attentif, ouvert, à l’écoute, espiègle, généreux, à l’instar de ses films vibrants de vie, de jeunesse et d’espoir. Youssef, choukran.
Ce que je retiens de lui, au-delà des années qui ont passé avec la succession de ses films égyptiens ( » Gare centrale « , « Ciel d’enfer », « Adieu Bonaparte », « Le Sixième Jour »,  » Le Destin », « Alexandrie… New York »), c’est son sourire. Cet homme avait un magnifique sourire. Un sourire de bonté qui, comme pour celui de la sacro-sainte Mona Lisa de Léonard, pouvait tendre vers l’ironie, la petite moquerie d’un pote farceur, gentil mais lucide sur les vanités des vanités de tout homo, qu’il soit sapiens, erectus, cinephilis et autres. Oui, Youssef Chahine, c’était aussi, face aux douleurs sourdes d’un monde de plus en plus chaotique, post-industriel et consumériste à gogo(s), un certain  » triomphe de la légèreté « . Oui, dans son sourire ô combien contagieux, on pouvait deviner la légèreté et la poésie pétillante d’une jeunesse éternellement rieuse et triomphante au seuil de l’âge de tous les possibles. Un curieux cocktail bigarré et explosif entre savoir-vivre, savoir-faire et savoir-être. Leçon de vie mâtinée de leçon de cinéma. La Master Class, quoi.

Alors, vous voulez vraiment me faire plaisir ? Appelez-moi Jo et fissa !

]]>