Commentaires sur : Michel Legrand au piano http://blog.cinematheque.fr/sergetoubiana/2009/02/23/michel-legrand-au-piano/ Un site utilisant Réseau Blogs de la Cinémathèque française Thu, 31 Dec 2015 10:24:44 +0000 hourly 1 Par : Al http://blog.cinematheque.fr/sergetoubiana/2009/02/23/michel-legrand-au-piano/#comment-566 Tue, 26 May 2009 10:14:16 +0000 http://blog.cinematheque.fr/?p=108#comment-566 Pour la amateurs de Michel, ne manquez pas dans une semaine, mardi 2 juin, France 2 propose un numéro exceptionnel de Tandem (prod. ACT 4 PRODUCTION) avec Natalie Dessay et Michel Legrand avec de nombreux invités. J’ai eu la chance d’assister à l’enregistrement de rendez-vous télévisuel éblouissant. A ne manquer sous aucun prétexte… Voici en avant-première quelques images :
http://ma-tvideo.france2.fr/video/iLyROoafMV06.html

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Par : Catherine Giraud http://blog.cinematheque.fr/sergetoubiana/2009/02/23/michel-legrand-au-piano/#comment-565 Thu, 26 Feb 2009 08:57:04 +0000 http://blog.cinematheque.fr/?p=108#comment-565 Merci pour ce beau moment d’émotion samedi dernier lors de la projection de « Cinq jours en juin », film très touchant ; la chanson sur le dernier plan, « Love makes the change » reste longtemps en tête. On aurait aimé que cette soirée se prolonge encore tant l’entousiasme chaleureux de Michel Legrand est communicatif.
Et si la série des hommages aux compositeurs de musiques de films doit se poursuivre, je me permets d’ajouter à la liste proposée ci-dessus : Georges Delerue.
Merci encore.

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Par : Vince Vint@ge http://blog.cinematheque.fr/sergetoubiana/2009/02/23/michel-legrand-au-piano/#comment-564 Wed, 25 Feb 2009 10:39:07 +0000 http://blog.cinematheque.fr/?p=108#comment-564  » Fontaine à musique « , c’est bien vu concernant le grand Michel, et joliment dit. Immense pianiste, grand compositeur, ses partitions pour de nombreux films sont inoubliables, bien sûr, il y a les partitions pour Jacques Demy, qui est à Legrand ce qu’un Leone est à Morricone ou un Fellini à Nino Rota (PS : c’est bien de temps en temps d’inverser, à savoir de partir du musicien pour arriver au cinéaste !), mais attention, Demy (pour Legrand), que ce ne soit pas l’arbre qui cache la forêt. Il y a beaucoup de malentendus concernant le  » cinéma enchanté  » de Jacques Demy, certains n’y voient que fleur bleue et eau de rose alors qu’il y a à l’oeuvre un désenchantement mélancolique qui fait tendre l’histoire d’amour vers l’histoire de mort ; ce n’est pas un hasard si un Demy se passionnait pour Cocteau (cf.  » la mort au travail devant son miroir « ) et pour Warhol, obsédé par la mort (sérigraphies morbides des crânes, des autoportraits masqués, des crashs et des chaises électriques). Ainsi, certains se montrent allergiques à Legrand parce qu’ils sont allergiques à Demy, mais c’est une erreur, car ce n’est connaître qu’à Demy Michel Legrand que de le  » cantonner « , ou limiter, au cinéma de Varda et de Jacques Demy ( » Les Parapluies de Cherbourg « ,  » Les Demoiselles de Rochefort « ,  » Peau d’âne « ,  » Trois places pour le 26 « , etc.). Attention, perso, j’admire Demy. Mais Legrand c’est aussi d’autres compositions musicales remarquables, voire magiques, je pense bien sûr à  » L’affaire Thomas Crown  » (d’une sensualité envoûtante, merci aux cuivres serpentins), à  » La Piscine  » (rien que d’entendre cette musique, c’est revoir les yeux bleu piscine de Romy Schneider et la peau tannée par le soleil du ténébreux Alain Delon), à Steve McQueen (« Le Mans « ,  » Le Chasseur « ) ou encore aux accents jazzy enveloppants de sa musique pour un James Bond,  » Jamais plus jamais  » ( » Never Say Never Again « ). La classe. Voilà, la force de Legrand, son génie même, c’est que sa musique classieuse vit, elle est vivante, elle entrecroise avec magie les genres musicaux (Legrand est un grand érudit : jazz bien entendu mais aussi musique baroque, musique brésilienne et autres, à l’exception du rock’n’roll, malheureusement ignoré – on ne peut pas être parfait !).
La musique signée Legrand est grande parce qu’elle swingue, ça jazz à tout-va, c’est une musique métissée, mixte, et c’est pétillant, c’est du champagne. Tout un univers, un territoire qui, lorsqu’on y entre, ne cesse de nous surprendre et de nous épater.
En outre, derrière Legrand, on a aussi de grandes figures. ST :  » La figure de Cocteau planait au-dessus, trait d’union de cette génération : Legrand, Jacques Demy, Truffaut, Godard. Cocteau, celui qui les encouragea à passer à l’acte.  » Oui, puis on pense à Orson Welles, à Boris Vian, à Barbra Streisand, à Miles Davis, que dis-je au  » grand Miles « , qui a bel et bien travaillé avec Legrand, excusez du peu ! Michel Legrand est un gourmand, des mots, des amis, des musiciens, des notes, des mélodies, des instruments, de la vie, c’est ça qui m’impressionne, et me touche, chez lui. C’est un art complexe aussi, que de mettre des sons sur des images sans que ce ne soit redondant, et chercher l’harmonie qui identifie un film, le blasonne, le personnalise, tout en jouant avec la complexité abyssale de l’improvisation du jazz par exemple.
 » Rendre hommage à des compositeurs de musiques de films est nouveau à la Cinémathèque (…). Nous avions inauguré ce cycle avec Antoine Duhamel, en février 2007. Il était logique que vienne le tour de Legrand.  » (ST).
Oui, et il faut rendre à César ce qui appartient à César. Stupidement, certains sous-estiment la musique de films, ont tendance à la snober, paresseusement. Elle souffre, à certains égards, d’un manque de considération, j’ai envie de dire que la B.O. de films est à la musique ce qu’est la BD à la littérature, on la sous-estime, voire la méprise. Nonobstant, il y a, et ce n’est plus à démontrer depuis des lustres, de grands noms de la littérature graphique, dite  » le 9ième Art « . Pensons à la ligne claire d’Hergé ou de Jirô Taniguchi, mangaka illustre, aux univers foisonnants de Bilal, de Pratt, de Moebius, à la causticité d’un Robert Crumb et d’un Franquin (« Gaston Lagaffe ») ou encore à la puissance narrative d’un Art Spiegelman (« Maus I et II « , oeuvre artistique majeure sur la Shoah).
Et, en musique de films, pensons à des compositeurs d’exception comme Ennio Morricone, comme Nino Rota, Henry Mancini, Bernard Herrmann, François de Roubaix, Jerry Goldsmith, Joe Hisaishi, Ryuichi Sakamoto, Elmer Bernstein, John Williams, John Barry, Philippe Sarde, Patrick Doyle, Basil Poledouris, Elliot Goldenthal, Danny Elfman, Angelo Badalamenti, Lalo Schifrin ou encore Howard Shore. Bon sang, la liste est longue. Celle d’Alexandre Desplat pour  » L’Etrange histoire de Benjamin Button  » de David Fincher est très belle en ce moment, lyrique et inspirée. Bref, à la Cinémathèque française, à quand des concerts de Morricone, de Sarde, de Schifrin ou de Maurice Jarre, hein ?! On est prêts parbleu !

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