Commentaires sur : Week-end cinéphile : Herzog, Delerue, Dardenne http://blog.cinematheque.fr/sergetoubiana/2011/05/30/week-end-cinephile/ Un site utilisant Réseau Blogs de la Cinémathèque française Thu, 31 Dec 2015 10:24:44 +0000 hourly 1 Par : skorecki http://blog.cinematheque.fr/sergetoubiana/2011/05/30/week-end-cinephile/#comment-1233 Mon, 20 Jun 2011 12:23:44 +0000 http://blog.cinematheque.fr/?p=619#comment-1233 cher serge
ça doit bien faire 25 ans qu’on ne s’est pas vus … ce petit mot, juste pour te dire que je ne serais pas à l’hommage/perre cottrell, un garçon que j’aime beaucoup (je crois qu’il le sait, mais il faut lui répéter) car je ne suis pas à paris …
ce petit mot AUSSI pour te dire que même en l’absence de rapports de vive voix, disons, je te garde mon amitié
bon vent
je vous embrasse tous les deux
skorecki.blogspot.com

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Par : Frank AIDAN http://blog.cinematheque.fr/sergetoubiana/2011/05/30/week-end-cinephile/#comment-1232 Tue, 14 Jun 2011 10:16:05 +0000 http://blog.cinematheque.fr/?p=619#comment-1232 Cher Monsieur TOUBIANA,

Mon cher Gilles,

Enchaînements étonnants, de Michel BOUJUT à Jean-Louis LEUTRAT, puis de celui-ci à Jorge SEMPRUN. Enchaînements productifs aussi, tant parler de l’un puis évoquer l’autre, donne le désir de revenir à l’un puis à l’autre, à ce qu’ils nous laissent et qui n’est pas rien : l’abondance critique et théorique de J-L LEUTRAT qui allait d’ailleurs beaucoup trop vite – certes aidé de temps à autre par Suzanne LIANDRAT-GUIGUES – en termes de productivité pour que nous puissions le suivre au fil des publications et en temps réel ; les scénarios et les livres écrits par J. SEMPRUN dont la vie vécue fut d’ailleurs bis une oeuvre en soi…

Au reste en ce qui touche J-L L, le très bel hommage de Jean NARBONI dans LIBÉRATION du 8.6 dernier (une plume écrivant sur une plume) n’a pas dû vous échapper et je le mentionne donc ici pour tout autre intéressé.

À l’ensemble de ces égards, mon cher Gilles, ne vous inquiétez pas de la place consacrée par la presse à des personnes très importantes pour nous et parfois indifférentes, souvent même inconnues, à et pour beaucoup d’autres : ce qui compte c’est leur valeur très élevée à nos yeux et que l’on soit au moins quelques uns à savoir qu’elle est indiscutable.

Bien amicalement vôtre à tous deux.

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Par : serge toubiana http://blog.cinematheque.fr/sergetoubiana/2011/05/30/week-end-cinephile/#comment-1231 Tue, 14 Jun 2011 06:15:27 +0000 http://blog.cinematheque.fr/?p=619#comment-1231 Jean-Louis Leutrat est mort il y a quelques semaines. Il était professeur de cinéma à l’université, à Paris 3; il a été doyen de la Sorbonne. Leutrat a beaucoup compté pour moi, il y a fort longtemps: il était mon professeur de français au lycée Champollion à Grenoble, en 1966 et 1967. J’étais en première, puis en terminale. Durant ses cours de français, il nous parlait de Stendhal (ce qui m’a donné envie de lire La Chartreuse de Parme), mais surtout de cinéma. Ses cinéastes favoris étaient Resnais, Jerry Lewis, le burlesque américain, le western… Il était un spécialiste de Julien Gracq. Je me souviens qu’il n’aimait pas les films de Godard – il a changé par la suite… Il m’a fait aimer et découvrir le cinéma sous l’angle des auteurs et de la littérature. Je me souviens de discussions lors de la sortie de La Guerre est finie, de Resnais, dont le scénario était écrit par Jorge Semprun, qui vient lui aussi de mourir. Je garde un souvenir très précieux de ces deux années où j’étais l’élève de J-L. Leutrat…

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Par : gilles http://blog.cinematheque.fr/sergetoubiana/2011/05/30/week-end-cinephile/#comment-1230 Thu, 09 Jun 2011 11:53:06 +0000 http://blog.cinematheque.fr/?p=619#comment-1230 Merci à vous pour ces souvenirs si vivants…
« (…) celle d’avoir envie de donner envie et d’y parvenir.  » mais Frank vous y parvenez en prenant la plume, et c’est grâce à MB ou encore Daney que vous le faites.
Il faut aussi mentionner « Tout arrive » sur France Culture, table ronde critique à laquelle il participait.
Il est dommage que cette perte, comme celle de Leutrat, tout récemment, qui était une sorte de mythe et bible pour moi, laisse autant indifférent la presse, mais heureusement il y a ce blog (ou le dernier Positif).
Pour information le Herzog doit sortir en octobre prochain.
Bien à vous.

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Par : serge toubiana http://blog.cinematheque.fr/sergetoubiana/2011/05/30/week-end-cinephile/#comment-1229 Tue, 31 May 2011 13:12:56 +0000 http://blog.cinematheque.fr/?p=619#comment-1229 Je vous remercie beaucoup pour ce témoignage sincère. Hier soir, avant la projection de Orange mécanique de Stanley Kubrick, j’ai tenu à dédier la soirée à Michel Boujut. Anne Andreu était dans la salle, très émue par la disparition de son complice de Cinémas, Cinéma. Vous faites bien de mentionner son dernier livre, Le jour où Gary Cooper est mort, qui est sur ma table de nuit.

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Par : Frank AIDAN http://blog.cinematheque.fr/sergetoubiana/2011/05/30/week-end-cinephile/#comment-1228 Tue, 31 May 2011 12:49:46 +0000 http://blog.cinematheque.fr/?p=619#comment-1228 Cher Monsieur,

J’apprends par votre dernier « papier électronique » la disparition de Michel BOUJUT, dont la voix au timbre inimitable a marqué tant de sujets de CINÉMA-CINÉMAS, cette émission des années 80-90 qui était l’équivalent audiovisuel des CAHIERS au rythme de parution d’ailleurs identique. L’on se souvient aussi de ses interventions trop rares au « MASQUE ET LA PLUME » où vous avez dû le croiser et où, je me souviens notamment qu’il fit l’éloge émouvant, presque en direct, de « NOUVELLE VAGUE » de GODARD présenté au festival de CANNES 90, parlant alors de « kino-poème ». Cette intervention m’a marqué au moins autant que celle de Serge DANEY faisant l’éloge à la télévision, oui à la télévision…, du nouveau SKOLIMOWSKI qui venait de bousculer tel festival de CANNES des années 80. D’ailleurs, au-delà de dissemblances, BOUJUT et DANEY avaient cette vertu que, si vous le permettez, vous partagez avec eux notamment dans votre action au sein de la CINÉMATHÈQUE FRANÇAISE rejoignant celle de critique et de Directeur des CAHIERS, celle d’avoir envie de donner envie et d’y parvenir.

Au-delà de la peine, cette disparition est aussi pour moi, particulièrement troublante. En effet, jeudi soir dernier, alors que je savais qu’un long trajet en RER pour me rendre à un rendez-vous professionnel m’attendait le lendemain, j’ai cherché un livre parmi les centaines de ma bibliothèque cinéphile et j’ai choisi au hasard « LE JOUR OÙ GARY COOPER EST MORT » que MB avait publié l’année dernière chez RIVAGES et que j’avais acheté dès sa sortie. J’ai ainsi passé une bonne partie de la journée de vendredi dernier à lire d’une traite ce livre étonnant d’ailleurs salué par MODIANO (excusez du peu). J’étais donc avec MB tout ce vendredi-là si tant est que c’est en écrivant que les personnes sincères et pudiques se livrent au plus près de leur moi intime. Et j’ai découvert le récit fragmenté de cette jeunesse, le refus de la guerre par fidélité familiale et esprit de famille, la désertion, le refuge trouvé dans les salles obscures parisiennes du QUARTIER LATIN et la naissance d’une vocation qui lui fera passer sa vie dans le cinéma. En lisant BOUJUT, l’on entend sa voix grave, ce style écrit qui vient de la parole, fondé sur l’ellipse, le sens de la formule sans excès et ce goût de l’épure « à la japonaise ».

Outre ce « JOUR OÙ GARY COOPER… », il existe depuis 2008 et grâce au parrainage de Jean-Pierre JEUNET, un florilège des meilleurs petits films de CINÉMA-CINÉMAS (qu’Anne ANDREU, Claude VENTURA et, pour les sujets américains, Philippe GARNIER, soient ici salués), aussi les entretiens de MB avec SAUTET chez ACTES-SUD, dont je conseille vivement la lecture à ceux qui ne les auraient pas encore découverts et appris.

La grande silhouette de Michel BOUJUT que l’on pouvait croiser passim dans PARIS va nous manquer, sa plume et sa voix grave aussi.

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