Commentaires sur : Adieu à Marie-France Pisier http://blog.cinematheque.fr/sergetoubiana/2011/06/11/adieu-a-marie-france-pisier/ Un site utilisant Réseau Blogs de la Cinémathèque française Thu, 31 Dec 2015 10:24:44 +0000 hourly 1 Par : un spectateur http://blog.cinematheque.fr/sergetoubiana/2011/06/11/adieu-a-marie-france-pisier/#comment-1235 Thu, 16 Jun 2011 14:29:13 +0000 http://blog.cinematheque.fr/?p=633#comment-1235 Bravo pour ce bel hommage, cinématographique, au talent de Marie-France Pisier. En temps que simple spectateur, un hommage aussi formel, à la fois public et en même temps intime, m’a pris au dépourvu. J’étais un peu tiraillé entre l’impression de m’être glissé par effraction dans une célébration privée, si mondaine soit elle, et l’ennui d’assister à des discours solennels d’hommage qui frisent souvent la convention. Malgré cela, j’ai été très touché par la finesse et la sincérité de certaines interventions, celle d’André Téchiné en tête, toujours aussi bouleversant et tempétueux sous ses airs de calme apparent. Je me souviendrai du bon mot de M-F Pisier en réponse à la question d’André Téchiné qui s’inquiétait, lors du tournage des « Soeurs Brönté », que l’actrice vive aussi douloureusement son personnage en dehors des temps de « plateau ». Téchiné lui demandant au matin « Comment allez-vous MF? » et elle lui souriant en guise de réponse « Comme un soldat qui part au combat ». Mais plus que tout hommage, ne ressentant pas l’intimité en tant que spectateur (heureusement) que ses proches ont pu avoir avec elles, j’étais venu voir les « Soeurs Brontë », rare film de Téchiné que j’avais manqué jusqu’ici de son peu peu de diffusions. La noirceur romantique du film aurait pu en faire quelque chose d’un peu effroyable et de résolument mortuaire dans le contexte de cet hommage. Le film m’a puissamment sonné, au point qu’en sortant de la salle, il me semblait que l’air était déserté de tout son, de toute animation, le retour à la réalité étant des plus difficiles, mon pas ayant même adopté la lenteur processionnelle du film. Mais la grande retenue du film, son atmosphère, sa dimension contemplative, ont provoqué en même temps que l’interprétation sans effusion des acteurs, un paradoxal sentiment de calme et de plénitude. Beau film, belle actrice, beau parcours. Je suis reparti bercé par la musique concrète de la ville de retour à moi et les échos de cette voix, si chantante à ses débuts dans ses soubresauts juvéniles et si éclatante de maîtrise dans les « Soeurs Brontë ». Pardon pour cette mauvaise littérature d’impressions et bonne continuation.

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