Commentaires sur : Claudine Paquot, une amie de 30 ans http://blog.cinematheque.fr/sergetoubiana/2011/06/23/claudine-paquot-une-amie-de-30-ans/ Un site utilisant Réseau Blogs de la Cinémathèque française Thu, 31 Dec 2015 10:24:44 +0000 hourly 1 Par : Angel Quintana http://blog.cinematheque.fr/sergetoubiana/2011/06/23/claudine-paquot-une-amie-de-30-ans/#comment-1257 Wed, 06 Jul 2011 22:35:07 +0000 http://blog.cinematheque.fr/?p=641#comment-1257 J’ai connu Claudine très tard au moment de la négociation pour l’existence des Cahiers du cinéma-Espagne. J’ai beaucoup aimé son courage et sa foi dans notre projet. Plus tard, elle est devenue l’éditrice de deux de mes livres publiés aux Cahiers sur Fellini et le Virtuel. Elle était une excellente professionnelle, je n’oublierai jamais un certain mois de juillet en rédigeant les épreuves de la traduction de l’espagnol au français de mon livre.

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Par : Danielle Jaeggi http://blog.cinematheque.fr/sergetoubiana/2011/06/23/claudine-paquot-une-amie-de-30-ans/#comment-1256 Mon, 04 Jul 2011 17:54:49 +0000 http://blog.cinematheque.fr/?p=641#comment-1256 J’apprends aujourd’hui cette disparition. Quelle tristesse ! Claudine était l’énergie, l’hospitalité, la bonne humeur même. Je ne l’avais pas revue depuis longtemps. Elle me manque. Elle nous manque.

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Par : Clélia Cohen http://blog.cinematheque.fr/sergetoubiana/2011/06/23/claudine-paquot-une-amie-de-30-ans/#comment-1255 Wed, 29 Jun 2011 12:24:04 +0000 http://blog.cinematheque.fr/?p=641#comment-1255 A mon tour, Serge, de te remercier pour ce que tu as écrit ici, et ce que tu as dit hier aux obsèques, pour tous ces récits qui vous lient pour toujours, Claudine et toi, et qui se devinent entre tes mots d’une grande justesse, pleins d’affection.
Je suis arrivée aux Cahiers dans la « pire » des positions : stagiaire de Claudine. C’est bien connu, Claudine a terrorisé plusieurs générations de stagiaires. Mais être « stagiaire de Claudine » c’était aussi bénéficier d’un apprentissage express et souvent passionnant, pour peu qu’on accepte de prendre le train en route avec ses secousses. Il y a un moment où elle vous accordait sa confiance et c’était quelque chose que vous sentiez s’installer subrepticement, car elle ne cessait pas de vous engueuler pour autant. Peu à peu, sous l’œil de Claudine (et parce que c’était aussi dicté par l’économie dans laquelle se faisaient les livres aux Cahiers), vous vous retrouviez véritablement investi d’une tâche, une mission : suivre jusqu’au bout un livre en train de se faire. Et c’est une très belle aventure qui apporte beaucoup de fierté.
C’était il y a quatorze ans. Je ne pouvais pas imaginer que, quelques années plus tard, elle me choisirait pour écrire deux livres aux Cahiers. Ni que, quelques années plus tard encore, alors que la voyant bien fatiguée au cours d’une visite, je proposai de m’éclipser pour la laisser se reposer, elle me dirait « Non, reste un peu pendant que je dors ».

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Par : Païni Dominique http://blog.cinematheque.fr/sergetoubiana/2011/06/23/claudine-paquot-une-amie-de-30-ans/#comment-1254 Tue, 28 Jun 2011 23:57:31 +0000 http://blog.cinematheque.fr/?p=641#comment-1254 Mon très Cher Serge,
Nous sommes tous encore ici… disait Rilke. Plus tout à fait. Plus qu’une ou qu’un autre, Claudine, en partant ainsi si précocement, m’a fait mesurer l’importance d’une communauté affective et intellectuelle, traversée de tensions, de divergences momentanées, de conflits véritables mais dont la rumeur ou parfois la fureur cimentent, activent l’insécabilité, renforcent le puissant besoin de ne pas être seul(e) au monde.
Mon très cher Serge, tu as su dire et su être comme il fallait dire et être dans ce moment où je ne t’enviais pas de parler en notre nom à tous. Rarement j’ai eu le sentiment qu’un témoignage, qu’une évocation d’une personne disparue – qu’il faut en général « embaumer » en paroles dans ce moment où tous les reproches et les amertumes ne pèsent plus guère – étaient si proches de la vérité. Etaient la vérité. Tout ce que tu as dit était « exact », vrai, fidèlement restitué. Claudine était bien ainsi. Y compris cette manière autoritaire, qui pouvait lui conférer cette brusque allure dont on riait et dont on s’agaça parfois. Pourtant – et je parle pour moi et pour d’autres qui eurent à en bénéficier – c’est ainsi qu’elle m’accoucha de mes deux petits ouvrages aux Cahiers, moi qui fut un « compagnon de route », mais qui appartenait à ce cercle élargi utile à sa lucidité que son engagement total émoussait parfois un peu. Alors elle n’hésitait pas à demander des avis à ceux-là qu’elle savait être des cousins d’une proche province. Bref, elle crut en moi, elle crut dans l’intérêt que pouvait présenter deux ou trois choses pour lesquelles « j’écrivaillais » ailleurs qu’aux Cahiers. Et elle avait ce sens « politique » qui consistait à les rassembler ou les réunir aux Cahiers. Et elle savait bien ainsi que les éditions des Cahiers constituaient un apport, complémentaire aux articles de la revue et la dotait, elle, finalement d’un statut de rédacteur en chef-bis (ce quelle aurait nié ou pas entendu pour cause d’éventuelle perversité). Oui, ce que tu as dit Serge était exact, c’est bien ainsi qu’elle fut, et c’était beau de vivre la conformité d’une évocation et de souvenirs, des images en somme, avec la réalité que nous tous présents aujourd’hui, avons vécu avec et auprès d’elle.
Je me suis souvenu de tant de choses : la programmation du Festival d’Automne (Bresson avec Philippe Arnaud, Eustache, Paradjanov…) que j’assurai plusieurs fois avec elle, son appui (entraînant les Cahiers en entier) pour mes programmations d’auteurs dans ma vieille salle du 43 Faubourg Montmartre, les pots des Cahiers à Cannes…
J’ai soudain mesuré qu’elle fut pour moi, comme pour plusieurs autres présents aujourd’hui, une compagne professionnelle débordant les frontières administratives des institutions auxquelles nous participâmes et toutes les actions au sein desquelles nous nous engageâmes depuis ces trente dernières années, années quelle rendit assez glorieuses quand on se retourne sur les livres qu’elle a permis.
Et puis tu fus suivi de la magnifique confession publique de Philippe, son époux, qui révéla avec un humour si audacieux et si généreux en un tel moment, des pans secrets de leur connivence de vie quotidienne.
Faut-il que nous nous réunissions et mesurions d’incontestables affections, que dans de telles tristes « occasions » ? Je me disais en regardant des ami(e)s présent(e)s, des ami(e)s perdu(e)s de vue qui réapparaissaient, que je regretterai un jour de ne pas leur avoir dit suffisamment, sans raison ni obligation de rassemblement funéraire, que je les aimais.

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Par : Vincent Molinié http://blog.cinematheque.fr/sergetoubiana/2011/06/23/claudine-paquot-une-amie-de-30-ans/#comment-1253 Tue, 28 Jun 2011 22:31:02 +0000 http://blog.cinematheque.fr/?p=641#comment-1253 Merci pour cet hommage. Nous ne pouvons pas oublier l’éclat de Claudine, ni son rire ni son intelligence. Comme elle me l’a souvent dit à propos de sa maladie : »même si les médecins me font sortir par la porte, je rentre par la fenêtre !!! ». Merci à Philippe et à Pierre et Alexandre, votre maman était une sacrée Bonne Femme.

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Par : corinne bacharach http://blog.cinematheque.fr/sergetoubiana/2011/06/23/claudine-paquot-une-amie-de-30-ans/#comment-1252 Tue, 28 Jun 2011 22:18:04 +0000 http://blog.cinematheque.fr/?p=641#comment-1252 La voix et le rire de Claudine résonnent ce soir… C’était pourtant il y a si longtemps… lorsqu’elle m’appelait pour me faire part, avec son enthousiasme absolu, du programme éditorial que j’allais défendre pour les Cahiers auprès de la presse… Elle transmettait son énergie, sa force.. C’était contagieux.
Ce soir je suis triste et je t’embrasse
Corinne

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Par : Christine Lloyd-Lyons http://blog.cinematheque.fr/sergetoubiana/2011/06/23/claudine-paquot-une-amie-de-30-ans/#comment-1251 Sun, 26 Jun 2011 14:52:14 +0000 http://blog.cinematheque.fr/?p=641#comment-1251 Claudine à l’écoute, Claudine: une intelligence fine, Claudine: une âme soeur, Claudine pleine d’humour; nos fous-rires interminables, sa douceur et son rire, Claudine: une Etoile.

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Par : Christa Lang FULLER http://blog.cinematheque.fr/sergetoubiana/2011/06/23/claudine-paquot-une-amie-de-30-ans/#comment-1250 Sat, 25 Jun 2011 16:51:42 +0000 http://blog.cinematheque.fr/?p=641#comment-1250 CHER SERGE,
Merci pour ce portrait de Claudine que Sam, Samantha et moi avions
la chance d’avoir reçue rue de la Baume.
Elle était franche et sincère et aimait rire, je m’en souviens tres bien.
J’en garde un excellent souvenir, avec une grande tendresse,
amitiés de toujours,
Christa et Samantha Fuller

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Par : Bamchade Pourvali http://blog.cinematheque.fr/sergetoubiana/2011/06/23/claudine-paquot-une-amie-de-30-ans/#comment-1249 Sat, 25 Jun 2011 10:26:05 +0000 http://blog.cinematheque.fr/?p=641#comment-1249 Cher Serge,

Merci pour ce portrait juste et sensible de Claudine. Tous ceux qui l’ont connue garde le souvenir d’une personne curieuse, rigoureuse, énergique, passionnée qui était à l’écoute tout en étant déterminée. Travailler avec Claudine provoquait parfois des étincelles tant elle savait pousser les auteurs à développer leurs idées. Nous avions eu des échanges animées autour de Chris Marker mais avions gardé un excellent souvenir de notre collaboration (au moins, on s’est pas ennuyé m’avait-elle dit avec le sourire). J’ai en mémoire ses éclats de rires qui ramenaient les choses à la réalité.
Je pense à elle avec tristesse, émotion et tendresse.
Amitiés,
Bamchade Pourvali

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Par : nicolas saada http://blog.cinematheque.fr/sergetoubiana/2011/06/23/claudine-paquot-une-amie-de-30-ans/#comment-1248 Sat, 25 Jun 2011 09:29:04 +0000 http://blog.cinematheque.fr/?p=641#comment-1248 Pour moi Claudine, c’est un jour de mai 1987: j’avais 21 ans et elle me recevait pour me proposer d’écrire la première et symbolique notule. « Là c’est la banette de projections, ici, c’est le bureau de Serge, là, c’est la phototèque. » Elle m’a tout de suite mis l’aise, donnant l’impression que j’étais le bienvenu. Elle était en mouvement, avec sa voix si mélodique et sonore, ponctuée d’éclats de rire. Mais les éclats de rire sont venus plus tard, quand j’ai compris que Claudine aimait bousculer un peu le sérieux qui parfois traversait les couloirs du passage de la Boule blanche. On a eu de très gros fou rires. Et puis elle a fait des Cahiers un lieu, un vrai lieu de rencontres: souvent, avant le commencement d’un comité de rédaction, elle nous annonçait la venue d’un cinéaste ou d’un correspondant. La revue était un lieu vivant et convivial. On s’est rapproché au fil des années et la complicité est devenue grande, grâce à notre amour du cinéma américain, et notre enthousiasme partagé à l’idée d’aller à la rencontre des réalisateurs. Elle m’a encouragé dans mon travail.
Quand elle a pris la responsabilité des éditions, Claudine a atteint une légitimité qu’elle n’avait jamais donné l’impression de demander. Une fois dans ces « fonctions », elle est restée aussi naturelle qu’auparavant, gardant un oeil averti sur les films en salles, histoire de toujours donner son « grain de sel ». Je me souviens que parfois, elle me prenait à part en me disant: « Mais Nicolas, vous avez tous déconné un peu sur ce film, il est vachement bien. » Et elle argumentait avec une précision et un enthousiasme qui me laissaient admiratif. Elle écrivait autant sur le cinéma que nous tous, mais à sa manière. Et son avis parfois comptait autant que ceux des grandes plumes de la revue.
Pendant les moments difficiles de la vente des Cahiers, il y a trois ans, elle était présente aux réunions, toujours: je la savais malade. Et autant les grandes années des Cahiers avaient sur elle un impact formidable, autant ce moment difficile de la revue reste pour moi indissociable de sa fatigue. Je n’ai pas de pudeur ni de honte à dire que j’en ai beaucoup voulu à cette crise, parce que j’ai eu la sensation qu’elle affectait fortement Claudine, en profondeur. Elle semblait encaisser les coups, et on voyait aussi que le moment était pour elle d’une grande violence. Trop grande. Parce qu’elle avait fait de cet endroit un idéal, un idéal de vie, de partage et d’entrain. « la Win » comme on dit vulgairement: Claudine un verre de champagne à la main, tout sourire, au Chateau de la Napoule, ou à l’Entrepôt pour le numéro 400 dirigé par Wenders, ou plus récemment folle de joie en découvrant le 500 que nous avions concocté avec Scorsese. Claudine fière et heureuse. Voilà l’image que je veux garder d’elle. Et voilà notre but: être toujours à la hauteur de cette idée si haute et si belle qu’elle se faisait non seulement du cinéma mais aussi de la vie.

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