Commentaires sur : Pasolini Roma http://blog.cinematheque.fr/sergetoubiana/2013/10/27/pasolini-roma/ Un site utilisant Réseau Blogs de la Cinémathèque française Thu, 31 Dec 2015 10:24:44 +0000 hourly 1 Par : Philo Bregstein http://blog.cinematheque.fr/sergetoubiana/2013/10/27/pasolini-roma/#comment-1675 Wed, 11 Dec 2013 16:29:03 +0000 http://blog.cinematheque.fr/?p=1154#comment-1675 Cher Serge Toubiana,

Si vous avez la possibilité, contactez moi avant la présentation de mon film sur P.P.Pasolni, ‘Qui dit la vérité doit mourir’, mercredi le 18 décembre à 16 heures, à la Cinémathèque Française. Je suis très heureux de pouvoir présenter mon film, qui date de 1981. Contrairement aux Etats-Unis, l’Allemagne et l’Angleterre, mon film n’est pas connu en France, bien que j’ai fait une version française qui existe depuis des années. J’ai seulement pu le présenter à plusieurs reprises pendant le cours du samedi matin de Jean Rouch. La télévision française, y compris Arte, l’a refusé, tandis que la télévision néerlandaise, Channel 4, et Channel Thriteen l’ont diffusé (Titre: ‘Whoever says the truth shall die’) Le film a été invité au Internationales Forum des jungen Films à Berlin en 1985 par Ulrich Gregor, et est distribué en Allemagne par Die Freunde der Deutschen Kinemathek (aujourd’hui Arsenal).

L’exposition Pasolini Roma et le livre qui l’accompagne sont impressionnants, Alain Bergala a fait un travail très réussi. Transmettez-lui de ma part mon admiration. Je ressens comme un honneur de pouvoir présenter mon film à cette occasion.
J’ai essayé de contacter par email en vain depuis quelques jours Annick Girard, qui avait invité mon film. Demandez-lui de me contacter et de répondre à mes questions au sujet de la présentation. Je lui ai fait parvenir par courier un dossier de presse sur mon film avec un photo de Laura Betti que j’avais prise moi-même pendent mon interview avec elle en 1978. J’espère qu’elle a reçu mon courrier.
Comme vous le savez, j’ai réalisé en 1978 un film sur Jean Rouch au Niger, et j’ai travaillé avec lui sur le scénario de son film ‘Madame l’Eau’ (1993). J’ai même joué – bêtement… – dans son film. J’ai écrit un long article en anglais, ‘Jean Rouch, pioneer in fiction film’, dans le livre ‘Building Bridges’, sous la direction de Joram Tenbrink. Je peux vous faire parvenir le texte en traduction française. Je serais heureux d’avoir votre réaction!

Avec salutations chaleureuses

Philo Bregstein
0630375918

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Par : serge toubiana http://blog.cinematheque.fr/sergetoubiana/2013/10/27/pasolini-roma/#comment-1674 Fri, 22 Nov 2013 22:19:32 +0000 http://blog.cinematheque.fr/?p=1154#comment-1674 Je suis bien d’accord avec vous. Le public ne s’y trompe pas et le bouche à oreille fonctionne de mieux en mieux. C’est vraiment une exposition à voir, à découvrir: on en sait davantage en sortant, sur Pasolini, sur son itinéraire, sur ses idées, sur son énergie créatrice… Je suis fier que la Cinémathèque ait accueilli cette exposition, mieux, qu’elle ait participé, avec le CCCB à Barcelone, à sa mise en place. Après Paris, elle ira à Rome, puis à Berlin. Et la rétrospective des films de P.P.P. marche très bien, le public applaudit. Cela se prolonge en décembre.

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Par : Dominique Hasselmann http://blog.cinematheque.fr/sergetoubiana/2013/10/27/pasolini-roma/#comment-1673 Thu, 21 Nov 2013 13:35:59 +0000 http://blog.cinematheque.fr/?p=1154#comment-1673 Très belle expo qui sait entremêler (et non mélanger) la biographie et l’Histoire, celle-ci insérée dans celle-là, l’engagement artistique et politique de Pasolini, et montrer (les vitres du train au début) et inventer (la projection du documentaire sur le pare-brise de la vraie voiture italienne) les supports « en situation » par rapport à cette traversée, ce travelling – à la Moretti – tout au long d’une vie brûlante.

Les applaudissements à la fin du film « Accattone » (dimanche 17 novembre à 16 heures 30) ont rappelé qu’il existait encore heureusement des cinéphiles et pas uniquement des goinfreurs de pop-corn dans les salles de cinéma parisiennes.

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Par : Enrique Seknadje http://blog.cinematheque.fr/sergetoubiana/2013/10/27/pasolini-roma/#comment-1672 Sat, 02 Nov 2013 14:58:00 +0000 http://blog.cinematheque.fr/?p=1154#comment-1672 Cher Serge Toubiana,

Un grand bravo et un grand merci pour cette Exposition qui est bel hommage à Pasolini.

Je me permets de vous proposer le lien vers un texte publié sur le site Culturopoing où je rends compte de manière personnelle de ma « visite », et où je publie le texte d’un entretien qu’Alain Bergala a bien voulu m’accorder.
http://www.culturopoing.com/Art/L+Exposition+Pasolini+Roma+a+la+Cinematheque+Francaise-5732

Bien à vous.
E VIVA PPP !!!

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Par : Vince Vint@ge http://blog.cinematheque.fr/sergetoubiana/2013/10/27/pasolini-roma/#comment-1671 Fri, 01 Nov 2013 17:52:28 +0000 http://blog.cinematheque.fr/?p=1154#comment-1671 Merci pour ces remarques Frank Aidan. Tres pertinentes, me semble-t-il, notamment sur cet ovni cinematographique qu’est « Salo ». Je vous rejoins parfaitement sur la  » frontalité  » du cinema de Pier Paolo Pasolini, et je crois que cette frontalité manifeste est souvent le fait d’artistes… dissidents, qui ne sont pas cinéastes au depart, mais poètes, écrivains, plasticiens, etc. Venant d’ailleurs, non formes aux codes du langage cinematographique, libres, ces  » dissidents  » prennent le cinema comme un média neuf, comme s’ils revenaient aux origines memes du septième art ; je pense a Duras, a Cocteau, a Alain Robe-Grillet, a Pasolini donc, voire meme a un Steve McQueen (le plasticien anglais, pas l’acteur américain!). Il y avait aussi une frontalité dans le cinema de Patrice Chereau…

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Par : serge toubiana http://blog.cinematheque.fr/sergetoubiana/2013/10/27/pasolini-roma/#comment-1670 Fri, 01 Nov 2013 14:59:58 +0000 http://blog.cinematheque.fr/?p=1154#comment-1670 Cher Pierre, je suis triste de lire ta réaction, assez amère à mon goût. Amitiés, Serge.

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Par : serge toubiana http://blog.cinematheque.fr/sergetoubiana/2013/10/27/pasolini-roma/#comment-1669 Fri, 01 Nov 2013 14:58:21 +0000 http://blog.cinematheque.fr/?p=1154#comment-1669 Oui, c’est un des « visuels » de l’exposition. Ce n’est pas le film (en noir et blanc), mais sa reproduction (colorée).

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Par : Frank AIDAN http://blog.cinematheque.fr/sergetoubiana/2013/10/27/pasolini-roma/#comment-1668 Fri, 01 Nov 2013 13:49:28 +0000 http://blog.cinematheque.fr/?p=1154#comment-1668 Cher Monsieur,

Si l’exposition s’appelle, sûrement à juste titre, « PASOLINI ROMA », la rétrospective des films de PASOLINI eût certainement pu s’intituler « PASOLINI 2013 ». Après FELLINI, MATARAZZO et BERTOLUCCI, voici un autre grand italien qui, peut-être curieusement, appelle plus qu’aucun autre, la question de sa contemporanéité. Malgré ce que disait DANEY de « FELLINI journaliste », FF reste intemporel ou encore arrimé au siècle de la découverte de l’inconscient. Pour sa part, MATARAZZO fut de son époque, très attaché, de gré ou de force, aux genres et de quelle brillante manière. BB apparaît lui, comme un sismographe, toujours synchrone avec l’époque du tournage de chaque film (« PRIMA DELLA RIVOLUZIONE » donne vraiment à penser qu’une révolution était alors imminente ; « LA LUNA » plaide d’une manière très démonstrative que l’on devait alors retrouver le lien, alliance puis filiation, ou encore, comme disait GAINSBOURG, peut-être était-ce l’inverse ; « LA TRAGÉDIE D’UN HOMME RIDICULE » dit très bien que ce début des années 80 était déboussolé, une époque à peine sortie du primat de l’idéologie mais encore secouée par ses impasses, etc.).

Et avec PPP, c’est bien plus compliqué.

D’abord, le corpus. À peine une quinzaine d’années de cinéma et une poignée de films, au demeurant substantielle en quantité si on la réfère à cette durée. Avec cette scission assez nette entre les films de la première partie de carrière, sous influence néo-réaliste, en noir et blanc, plutôt très scénarisés (PASOLINI venait de l’écriture) et ceux d’après, grosso modo marqués par la couleur et surtout la liberté grandissante du cinéaste. Avec l’apogée de la « Trilogie de la vie » ainsi que l’astre noir, le météore, le monolithe, l’on ne sait vraiment pas comment dire, que fut « SALO OU LES CENT-VINGT JOURS DE SODOME ».

Ensuite, la résonance avec notre époque. Avec son art consommé de la synthèse, Alain BERGALA avait dit voilà plus de trente ans que PPP lui apparaissait comme deux fois impur : de n’être pas référé au cinéma et de ne pas être dans la ligne de la politique de l’inscription bazinienne, mais dans une manière de sacraliser ce qu’il met devant sa caméra (je cite de mémoire et il faut aller vérifier in « PASOLINI CINÉASTE » paru aux CAHIERS DU CINÉMA en 1981). Sans contester la pertinence de cela, je dirais qu’aujourd’hui, PASOLINI est exactement entre la sauvagerie et l’extrême raffinement, entre le muet et la pointe la plus affinée et affûtée du cinéma moderne, entre le documentaire et la fiction, entre la reconstitution fidèle ainsi qu’agnostique (cf. « L’ÉVANGILE SELON SAINT-MATTHIEU ») et l’interprétation historique (cf. le raccourci et le raccord audacieux entre SADE et le fascisme dont parla très bien BARTHES in « LE MONDE » en juin 76 – texte reproduit dans le livre précité des CAHIERS). Entre, toujours entre et comment ne pas être frappé aujourd’hui, par les procédures formelles mises en place par PASOLINI avec une audace qui va crescendo ? Comment ne pas être sensible à ces plans tremblés comme sortis de l’Origine, ainsi qu’à ces compositions savantes d’une extrême beauté ? Il en ressort un mixte étonnant de matériau brut et de sophistication extrême (références marquées à certains peintres) mis en dialogue par l’art d’un montage dialectisé qui n’a d’équivalent que dans certains films de GODARD (l’on retrouve cette approche dialectique dans « OEDIPE ROI » de PPP où le personnage d’OEDIPE est représenté à deux époques croisées). Et l’on y reconnaît bien notre temps avec sa violence et ses guerres mais aussi, son degré de civilisation à tous égards (technologique, politique, juridique, etc.), poussé comme jamais.

Enfin, la réception du et par le public. Dire d’abord, que le public est là, qu’il est très varié, mais aussi et surtout qu’il est en grande partie, jeune, ce qui démontre que cette jeunesse est attirée par le cinéma de PASOLINI, son discours et son esthétique mêlés. Dire ensuite la perception de PASOLINI par ce public de 2013. Vous rappelez que PASOLINI fut tellement poursuivi en Justice pour son travail d’artiste que « se rendre au tribunal était devenu une sorte d’activité régulière, un point de passage obligé de sa vie ordinaire ». Aujourd’hui, l’on imagine sans peine ce qu’il dut subir à son époque tant son cinéma est ensemble frontal et subversif, subversif parce que frontal. La différence avec l’époque à laquelle il vécut est qu’aujourd’hui ses films sont vus dans un silence de cathédrale ponctué passim de quelques rires ou sourires, ne génèrent plus de procès, un peu comme si l’on était simplement en face de celui qui a vu tout ensemble, son temps et celui qui était à venir. L’autre jour, à la projection de « SALO », deux ou trois fois la porte de sortie claqua et j’allais écrire, c’est tout. Non ce n’est pas tout car l’on sentait ce public à la fois glacé et admiratif, pétrifié et subjugué, ne prenant certainement pas le moindre plaisir à ces scènes de torture filmées « à la jumelle » (longue focale) et pour un seul plan « en longue vue inversée » (courte focale). Pourtant, ces scènes sont vues depuis une sorte de promontoire par un bourreau revenant ensuite à son abjecte fonction, laissant la place à un autre bourreau et ainsi de suite. Cette place peut bien sûr être vue comme celle du spectateur, comme la nôtre, et pourtant non. On peut y être et n’y prendre aucun agrément, mais alors aucun.

L’on est alors dans le devoir de voir et ce fut la leçon du cinéma de PASOLINI.

Amitiés cinéphiles.

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Par : Villeroy http://blog.cinematheque.fr/sergetoubiana/2013/10/27/pasolini-roma/#comment-1667 Fri, 01 Nov 2013 13:28:09 +0000 http://blog.cinematheque.fr/?p=1154#comment-1667 « Mamma Roma » colorisée ???
L’image figurant à droite de la présentation de l’exposition PasoliniRoma, sur votre site, est-elle l’affiche de l’expo ? Si tel était le cas, ce serait navrant, en soi et plus encore en tant que « produit » labellisé Cinémathèque…
Veuillez me tranquilliser à cet égard : merci

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Par : serge toubiana http://blog.cinematheque.fr/sergetoubiana/2013/10/27/pasolini-roma/#comment-1666 Thu, 31 Oct 2013 22:29:04 +0000 http://blog.cinematheque.fr/?p=1154#comment-1666 Pasolini serait oublié en Italie. A voir. Car l’exposition Pasolini Roma s’installera à Rome en mars prochain, après la Cinémathèque française. Je suis persuadé qu’elle y est très attendue.
J’irai dimanche soir à l’Odéon au Théâtre de l’Europe, où un hommage sera rendu à Patrice Chéreau. J’espère que nous y serons très nombreux. Le film dont vous parlez, Grandeur nature, était signé Luis Berlanga ; je l’ai vu à sa sortie, il y a donc longtemps. Souvenir mitigé, mais en effet, on pense à Marco Ferreri.

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