Jafar Panahi est sorti de prison

Jafar PananiLe cinéaste iranien Jafar Panahi est sorti de prison aujourd’hui, à la suite de la décision du Tribunal de Téhéran exigeant sa mise en liberté sous caution. C’est une excellente nouvelle pour cet homme de 49 ans, qui avait commencé il y a une semaine une grève de la fin pour protester contre les conditions de sa détention. Une excellente nouvelle pour sa famille et ses proches, mais également pour tous ceux qui, depuis son arrestation le 1er mars dernier, lui avaient manifesté leur soutien.

Lors du Festival de Cannes, les prises de position se sont multipliées en faveur de Jafar Panahi, de Gilles Jacob à Juliette Binoche, en passant par de très nombreux cinéastes du monde entier, et sans oublier les ministres français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, et de la Culture, Frédéric Mitterrand.

Lors de la cérémonie de clôture dimanche soir, Juliette Binoche (Prix d’interprétation féminine pour son rôle dans Copie conforme d’Abbas Kiarostami) et Xavier Beauvois (Grand Prix pour Des dieux et des hommes) avaient dédié en quelque sorte leurs prix à Jafar Panahi. Ce dernier est désormais libre, mais doit attendre son jugement et payer une caution.

Interview de Jafar Panahi sur Arte

2 Réponses à “Jafar Panahi est sorti de prison”

  1. nasrine seraji a écrit :

    serge,
    je suis enchantée d’apprendre cette nouvelle.
    bravo encore, nous sommes tous fiers de vous, avec tous mes amis français et iraniens.

  2. Serge Toubiana a écrit :

    Hier soir, nous avons fêté la libération de Jafar Panahi au Centre culturel pouya. De nombreux amis, Iraniens et Français, étaient présents autour de notre ami Abbas Bakhtiari, directeur du centre, parmi lesquels Agnès Varda, Bernard-Henri Lévy, Olivier Poivre d’Arvor. Vers 22 heures, nous avons pu téléphoner à Jafar Panahi, chez lui, à Téhéran, et dialoguer durant une vingtaine de minutes. Sa voix était claire, fatiguée mais joyeuse. Il a perdu 17 kilos en prison Lentement il se remet, physiquement et moralement. Il nous a confirmé que le soutien qu’il a reçu, pendant les 87 jours de détention, aussi bien en Iran qu’à l’étranger, tout particulièrement en France, l’avait conforté dans sa détermination et sa résistance. Mais le combat continue… S.T.