Le montage

Montage durant deux journées entières, à l’école, par petit groupes de quatre élèves, restant chacun 40 minutes environ. A la fin de la matinée puis de l’après midi, on regarde tous ensemble le travail et on commente, on ajuste, on dit ce qui va, ce qui ne va pas. On a eu un ours de 15 minutes, et puis on a réduit à 10 minutes.

Le plus difficile a été le montage de la troisième séquence : le réel. Les dames aux pigeons, on les connait ! et puis les passants, ils sont assis, il bougent pas,  c’est pas intéressant ! Et d’ailleurs, notre personnage Kevin, dans l’histoire, il s’ennuie tout seul au lac ! Mais heureusement on a eu un imprévu, qui relève la description du lac. Enfin, un imprévu prévisible, car ça arrive souvent au lac, mais du coup on a de l’action,et comme c’est quand même pas habituel pour un lac, peut-être que ça intéressera le spectateur ?

Pour la seconde séquence, on a eu une bonne surprise : les gens en fait, ils sont autant perdus que notre personnage Kevin. Ils ne savent pas où on est !

Au départ on pensait juste conserver une seule prise avec un seul passant,  et notre personnage qui continue dans cette direction. Et puis finalement, ils ont servi notre histoire : on a vu que cela embrouillait encore plus Kevin ! Les passants ont pourtant tous indiqués sincèrement leur chemin, mais comme dirait un monsieur, chacun son chemin. Là, le réel a été parfait !

Enfin, nous nous sommes retrouvés une dernière séance pour regarder le film quasi terminé, avec le générique. On choisit la fin ensemble, après argumentations, Aminatou note les dernières modifications à faire, remettre les panneaux, raccourcir les pêcheurs, rallonger la descente de la passerelle, intervertir des plans, les élèves ont bien intégré le montage et leur film. Et enfin, on prend conscience de la projection à la cinémathèque et, venant d’abord de Idrissa, une interrogation importante s’énonce pour la première fois de leur part spontanément … est-ce que le spectateur va comprendre ?  est-ce qu’il va voir ce qu’on a vu? ce qu’on a voulu faire? 

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