Nous avons vu un extrait de the Host de Bong Joon-ho et un autre extrait de La Nuit nous appartient de James Gray. Ce sont deux films très différents mais dans les deux, le père du personnage principal meurt et la scène est dramatisée par une pluie très forte.

Dans The Host, la pluie rend le combat avec le monstre d’autant plus difficile que la créature vient d’un milieu aquatique. Elle est à l’aise aussi bien dans l’eau (elle y tombe avec un mouvement presque gracieux) que sur terre alors que la famille, elle, est démunie. Le terrain est boueux, on voit les personnages glisser. La pluie accable les personnages comme la tristesse qui s’abat sur le personnage du père qui voit son propre père mourir sous ses yeux. On ne voit plus si c’est la pluie sur son visage ou ses pleurs.

Charly, Suzanne, Lalo, Ansuiffat, Valentin

Dans La Nuit nous appartient, il y a une cours poursuite en voiture entre les mafieux et la famille de Bob. La pluie battante rend la scène très sombre dans ses tonalités et joue un rôle dans l’action: elle accentue le suspens et la difficulté des personnages à échapper à leurs assaillants; le danger est très présent, le sol glissant. Le bruit des essuie-glaces est très présent; on dirait des battements de coeur. Leur mouvement joue aussi un rôle de masquage par clignotement; la caméra est à l’intérieur de la voiture et on ne voit pas bien l’extérieur. A la fin de scène, on assiste à la mort du père. On entend un bruit sourd puis plus rien alors que le son de la pluie était très présent jusque là. La pluie très abondante, le silence et le ralenti rendent la scène profondément triste et suspendent le réalisme; on est dans l’émotion du personnage. La pluis semble dire toute la tristesse qu’éprouve le personnage, comme si la météo s’accordait à l’intensité de l’émotion qu’il éprouve.

Yasmine, Alice, Nail, Lawrence, Angelo