Projection de Moonrise Kingdom de Wes Anderson à la Cinémathèque

Vendredi 15 janvier, nous sommes allés voir Moonrise Kingdom de Wes Anderson à la Cinémathèque française ; cinq classes de collège et lycées se trouvant en Ile-de-France étaient conviées.

Le film raconte l’histoire de Sam, un garçon de 12 ans, qui rencontre Suzy, une fille du même âge. Ils tombent amoureux l’un de l’autre et s’écrivent des lettres pendant un an. Ils décident de se retrouver pour s’enfuir ensemble. La fugue se passe à la fin de l’été. Sam est dans un camp de scouts sur l’île où habite Suzy. Ils se retrouvent dans un champ par beau temps. Avec leur baluchon ils vont aller sur la piste des aborigènes, une ancienne piste que Sam souhaite retrouver. Bon pisteur, Sam va guider son amie. C’est lui qui établira les camps et la guidera sur ces chemins. Pendant ce temps les adultes et les scouts se lancent à leur recherche. Ainsi, après plusieurs jours de voyage dans l’île, ils sont retrouvés la première fois par les scouts où ils doivent mener une bataille que Sam et Suzy gagnent. Suzy blessera avec une paire de ciseau pour gaucher l’un des scouts. Ils poursuivent leur périple et s’installent sur une plage, où ils sont retrouvés pour la seconde fois. Entre temps le chef scout découvre que Sam est orphelin et que sa dernière famille d’accueil, apprenant la fugue de Sam, ne veut plus le recueillir. L’assistante sociale est contactée par téléphone et annonce son arrivée pour le lendemain. Dans l’attente de l’assistante sociale, le capitaine Sharp propose d’accueillir Sam pour la nuit. Apprenant le départ de Sam, les scouts se mobilisent et aident les deux amoureux à se retrouver.

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Sam et Suzy se marient dans un camp de scouts et essaient de partir ensemble mais Suzy a oublié ses jumelles ce qui oblige Sam à aller les rechercher. Il rencontre, alors, l’un des scouts (celui qui a été blessé par Suzy) qui sonne l’alarme, ce qui empêche les jeunes mariés de s’enfuir. Une tempête se déchaine et oblige tout le monde à se réfugier dans l’église. Sam et Suzy se déguisent mais sont démasqués, ils montent alors sur le toit de l’église en voulant sauter. Ils ne savent pas si le ruisseau est suffisamment profond ; ce saut peut les tuer ou leur permettre de s’échapper. Le capitaine Sharp va les rejoindre et avec l’accord de l’assistante sociale, propose à Sam de l’adopter. L’histoire se termine avec le même mouvement de la caméra qu’au début en montrant Suzy et ses frères dans leur maison puis en face Sam qui peint la plage où ils s’étaient installés plus tôt dans le film. On comprend que Sam vient voir Suzy en secret.

Après la projection, nous avons abordé un certain nombre de points comme celui de la météo (qui est notre thème de cette année). Nous avons remarqué que, dans le film, la météo avait un impact important ; par exemple, lorsque Sam et Suzy sont sur la plage, il y a du brouillard pour faire comme un cocon. Les changements météorologiques transforment brutalement les comportements des personnages ; par exemple, alors que Sam est poursuivi par un grand nombre de scouts, il est foudroyé et n’est pas tué (alors que l’on sait que la foudre tue d’habitude), cela crée un revirement étonnant chez les scouts qui s’allient alors à Sam.

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Par ailleurs, la tempête révèle la personnalité de certains personnages, comme Ward, le chef des scouts Kaki qui montre, à cette occasion, son courage. La violence de l’orage oblige aussi les habitants de l’île à tous se réunir dans l’église (qui figure une sorte d’arche de Noé) et cela donne une nouvelle direction à l’histoire.

 

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Lors de la discussion, il a aussi été question des rapports entre les adolescents et les adultes, et du fait, par exemple, que les adolescents semblent parfois plus matures que les parents. La famille de Suzy semble assez désunie et rencontre des problèmes de communication (les parents parlent à leurs enfants dans un porte-voix !).

Nous avons parlé des façons particulières de filmer du réalisateur, plus particulièrement l’utilisation du travelling et l’impression qui en ressort (comme le travelling latéral utilisé dès le premier plan pour présenter la maison de Suzy et ses habitants); nous n’avons pas oublié de souligner la difficulté de faire un « bon » travelling!

Nous avons enfin évoqué les moyens que nous pourrions utiliser en atelier pour faire croire aux spectateurs qu’il pleut. Par exemple pour faire de la pluie artificielle, les lycéens ont apparemment testé le sac poubelle troué avec les couteaux de la cantine. On a évoqué la possibilité d’utiliser une bande son évoquant la pluie, de mouiller les fenêtres pour faire croire à la pluie à l’extérieur. Un élève a même suggéré de faire venir les pompiers avec leur lance d’arrosage…

Annaëlle H.

 

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