Le mardi 03 décembre, pendant la première séance de tournage de l’exercice 2, par les trois premiers groupes, le reste de la classe s’est livré, par groupe à l’analyse de
« Petite Lumière » d’Alain Gomis.
Chaque groupe s’est vu allouée une sensation.
Voici l’article de Thomas qui a travaillé avec Oscar Abdou Nahel et Ellis sur « le mouvement » :
« Dans le court-métrage que nous avons regardé en classe, plusieurs passages ont un rapport avec la sensation de mouvement, par exemple quand la petite fille joue avec la porte et la lumière du frigo, quand elle est sur la charrette tirée par un cheval, quand elle se fait gifler et quand elle regarde les gens danser ou fait semblant de skier…
Le mouvement est une sensation très représentée au cinéma.
Le réalisateur a dû beaucoup insister sur les sensations dans ce film vu le nombre incalculable de plans avec différentes sensations.
C’est par le biais de ses sensations qu’elle se pose des questions sur la vie et se demande si elle est seule sur Terre et si les autres existent vraiment même si on ne comprend pas toujours ce qui lui passe par la tête ! »
Puis, celui d’Ibrahima, Adel, Romain, Malo, Omar qui ont eu la tâche pas évidente de s’occuper du « goût ». Romain nous propose sa synthèse :
« Le goût est évoqué dans peu de scènes du film :
– Fatima mange un citron, aspire la terre avec une paille avant de la recracher et goûte l’eau de mer qui l’asperge.
Même le frigo, d’ailleurs presque vide, ne présente pas de saveurs élaborées. La tomate, la salade et le lait n’ajoutant rien aux saveurs brutes (acide, salée, amère) goûtées par Fatima.
La pauvreté des sensations gustatives évoquées rappelle la pauvreté des couleurs du film (jaune, bleu et rouge) et des conditions de vie de Fatima. »
Et celui de William avec Thibault, Habib et Noam.
« Elle voit au tout début la lumière du frigo qu’elle allume et éteint. Nous avons aussi remarqué qu’à un moment elle est sur une montagne de déchets mais on croit au début qu’il s’agit d’une montagne. On remarque également vers le milieu du court-métrage deux filles qui dansent sur un rythme très envoûtant. Elles sont suivies d’une foule de garçons en tee-shirts bleus. Mais la scène qui nous a le plus marqués, c’est lorsqu’elle joue avec la petite lampe et que l’on voit le soleil à travers. »
Chloé, Manon, Angèle et Alice ont travaillé sur l’ouïe.
« Dans « petite lumière », l’ouïe est mise en avant quand, dans la rue, la petite fille isole ce sens. C’est un moment où l’on peut ainsi « ressentir » ce qu’elle entend car on peut comprendre en voyant le plan que l’on utilise l’ouïe. Comme elle cache ses yeux, on entend mieux car on se met dans sa peau et comme on ne voit rien, on entend davantage, finalement !
Les bruits de l’eau reviennent souvent, sous plusieurs formes (vagues, pluie, écoute de l’eau imaginaire sous la glace).
Dans le passage où son grand frère met le disque de la montagne l’ouïe amène la vue , mais en même temps donne un sentiment de contraste. On entend la montagne alpine puis on se retrouve au sommet d’une « montagne » qui se révèle être une déchetterie. »