Préparation à l’exercice 3

Pour l’exercice 3, il s’agissait d’exprimer des sensations à partir d’une musique choisie, sans que ce soit une chanson.

Pour réaliser cet exercice, il a fallu travailler sur la place de la musique au cinéma. Tantôt elle est le reflet intérieur des sensations d’un personnage, d’autres fois, elle nous emporte en tant que spectateur. Parfois, elle arrive d’une source visible à l’écran, tandis qu’à d’autres moments elle est rajoutée hors champ par le réalisateur.

Pour se rendre compte des différents statuts de la musique au cinéma, on a fait différents groupes de 4 lors d’un atelier. Nous disposions de 4 extraits sur un ordinateur avec des questions de réflexion pour chacun.Chaque groupe allait ensuite rendre compte à l’atelier de ce qu’il a avait appris du rôle de la musique dans un des extraits proposés.

Nous avons appris à différencier musique « in » ( d’écran) et musique « off » ( de fosse).Nous avons réalisé que certains réalisateurs jouent avec cela.

Dans le premier extrait ( A serious man des frères Coen):  Nous découvrons dès le générique une musique qui emplit tout l’écran, et grâce à un plan assez ingénieux, elle devient « in » car on se rend compte que cette musique provient finalement du walk-man d’un élève en train d’écouter un cours. Le spectateur partage ainsi la sensation d’ennui du personnage par rapport au cours auquel il est en train d’assister.

Dans le 2ème extrait ( Moonrise Kingdom de Wes Anderson): La musique qui se met en route est actionnée par des enfants dans une grande maison. On voit l’électrophone. Puis, la jeune fille qui lit près de sa fenêtre, regarde au dehors. La caméra sort de la maison et la musique commence à remplir tout l’espace, elle devient musique de fosse du générique de début du film.

Dans le 3ème extrait ( No man’s land de Danis Tanovic): Nous sommes dans une tranchée sur une scène de guerre. Nous entendons la musique qui est complètement décalée avec la situation. La musique est « off ». Nous n’en percevons pas la source, puis elle devient « in » avec une variation de volume quand on comprend qu’elle vient des écouteurs d’un des casque bleu de l’ONU. Lorsqu’il enlève l’écouteur, la musique s’arrête net.

Dans le 4ème extrait ( Amour de Mickaël Hanecke): Nous écoutons une vieille dame jouer à son piano sous les yeux de son mari. La musique semble « in », la source étant le piano. Puis, nous comprenons que son mari a rêvé ce moment car il éteint derrière lui sa chaîne hi-fi. Le silence provoque la sensation de solitude, de perte de sa femme.

Ce contenu a été publié dans Non classé. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*