Projection de Pierrot le fou de Jean-Luc Godard

Bonjour à toutes et tous, chers amis du monde entier !

Vendredi 13 janvier, nous sommes allés à la Cinémathèque (certains d’entre nous pour la première fois…). Ce fut une très belle journée de découvertes et d’échanges.

Le matin, nous avons assisté à la projection de Pierrot le fou de Jean-Luc Godard en pellicule.Une image et des couleurs profondes qui nous marqueront sans aucun doute… Puis nous avons réfléchi ensemble sur le film, notamment sur la mise en scène du jeu bien sûr. Difficile de tout vous raconter mais voilà quelques idées qui ont été proposées par les élèves présents (d’ailleurs petit salut à eux, c’était très sympathique de les rencontrer) :

  • Ferdinand et Marianne jouent avec leur vie, avec le danger, ce sont des enfants qui se moquent des règles sociales.
  • Ils ont envie de jouer, de vivre une aventure, d’éprouver leur liberté.
  • ils jouent comme des enfants : Marianne est parfois boudeuse, ils courent, sautent partout, changent de vêtements, jouent des personnages.
  • Ils recréent un monde à eux, ils inventent un monde fictif parce que le monde d’où ils viennent est triste.
  • Pourquoi vont-il sur une île ? L’île est un espace favorable au jeu parce qu’on y est seul, parce qu’on est coupé du reste du monde, parce qu’on peut investir ce lieu de tout ce qu’on a dans la tête. On est comme des Robinson.
  • La musique : elle se coupe parfois brutalement, cela désoriente notre perception, un peu comme les jeux de vertige. Tout le film serait peut-être un jeu de vertige, non ?
  • Une élève nous a appris que le film avait été interdit aux moins de 18 ans  pour « anarchisme moral » à sa sortie.
  • Ferdinand et Marianne fuient une société pourrie par l’argent, par les slogans publicitaires qui corrompent la parole, mais aussi la violence, la guerre, la mort.
  • Mais ils se mettent en danger par jeu, pas seulement par désespoir.
  • L’univers du jeu est précaire, menacé. On ne peut pas passer sa vie à jouer. Ils sont rattrapés par le réel, par la réalité du monde.
  • Marianne et Ferdinand s’aiment mais ils sont désaccordés, ils ne parviennent pas à être ensemble.
  • « Je te crois, menteuse » !
  • Marianne joue plus que Ferdinand, elles mène le jeu.
  • Jeux avec la parole : les personnages parlent aux spectateurs dans la séquence dans la voiture, on est donc impliqués émotionnellement dans l’histoire.
  • Le réalisateur joue avec nous : chapitrale anarchique, citations, personnages qui commentent le film, extraits de livres. Godard enfreint les règles, il est un cinéaste qui joue.

Vous voyez, beaucoup de choses ont été dites, et ce n’est qu’une petite collection…De notre côté, c’est surtout notre camarade Florence qui a pris plusieurs fois la parole. Les autres n’ont pas vraiment osé parler au micro, mais la prochaine fois, promis, on essaiera de surmonter notre timidité…

Merci à Nathalie, Isabelle et Katia  pour leur accueil, leur gentillesse et pour tout ce qu’elles nous ont appris!

Notre professeure a pris des photos, voilà ce que ça donne…

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Et voilà ce que Marianne répond à Isabelle…

Pierrot le fou

 

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