Archive pour le 1.09.2009

Présentation de Saison 2009-2010

mardi 1 septembre 2009

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C’est non seulement la rentrée de la Cinémathèque (réouverture avec la rétrospective Robert Aldrich), mais aussi le début de notre cinquième Saison rue de Bercy, depuis l’installation dans le bâtiment construit par Frank Gehry.

Depuis cette date, 1,5 million spectateurs/visiteurs ont fréquenté ou visité la Cinémathèque. Le chiffre est éloquent.

Ce matin, Costa-Gavras et moi avons présenté la Saison 2009-2010. Elle sera incroyablement dense, c’est le moins qu’on puisse dire. Pleine, variée, intense. L’exercice était intéressant de présenter, en une quarantaine de minutes, toute la Saison culturelle à venir. Accueil sympathique et chaleureux.

D’autant que juste après, Laurent Mannoni avait mis au point la projection, durant dix minutes, de plaques de lanterne magique grâce à une lanterne triple Riley (Bradford 1888), acquise par la Cinémathèque grâce au soutien de la Fondation EDF. Manière de mettre en appétit nos invités, avant la prochaine exposition de la Cinémathèque.

Le soleil n’était pas au rendez-vous de cette rencontre, qui devait s’achever par un pique-nique offert par le « 51 », le restaurant de la Cinémathèque. Nous dûmes nous rabattre à l’intérieur, mais l’ambiance y était.

Après l’exposition Jacques Tati, notre prochaine expo, qui sera inaugurée au public le 15 octobre, sera consacrée au thème : « Lanterne magique et Film peint – 400 ans de cinéma ».

C’est un projet original conçu à partir des magnifiques collections de plaques de lanterne magique que possède la Cinémathèque, une des plus belles au monde (18.000 plaques), couvrant une très large période historique, à partir du milieu du XVIIe siècle.

Nous avons uni nos efforts avec le Musée national de Turin, qui possède également une très belle collection de plaques de lanterne magique. Cette exposition sera donc coproduite par nos deux institutions. Les commissaires sont Laurent Mannoni, de la Cinémathèque, et Donata Pesenti Campagnoni, du Museo nazionale del Cinema de Turin. Je remercie sincèrement Alberto Barbera, son directeur, d’avoir accepté ce partenariat. Nous travaillons dans une totale complicité sur ce projet depuis plusieurs mois. La scénographie a été confiée à Massimo Quendolo, qui avait conçu la mise en scène du musée de la Cinémathèque installé au deuxième étage de notre bâtiment. C’est aussi lui qui avait fait la scénographie de notre exposition consacrée à Sacha Guitry durant l’automne 2007. Nous avons confiance dans son talent.

Cette exposition sera accompagnée de diverses programmations : les films de Norman McLaren, des films d’avant-garde peints sur pellicule, des séances spéciales avec projection de lanterne magique ; des conférences, des parcours destinés aux groupes scolaires, des visites guidées originales, des ateliers d’initiation + un spectacle conçu pour le jeune public : « Phildor et les Lanternes magiques ».Un développement en ligne un zoom sur le théâtre optique d’Émile Reynaud. J’ajoute que la Cinémathèque a numérisé ses collections de lanterne magique, consultables sur le site www.laternamagica.fr

Enfin, un catalogue de l’exposition coédité par la les éditions de La Martinière et la Cinémathèque française : textes des deux commissaires, préface de Francis Ford Coppola, introduction de David Robinson, historien du cinéma et fin connaisseur.

Cette exposition bénéficie du mécénat de Neuflize OBC et de EDF. Elle sera ouverte au public le 15 octobre, et s’installera jusqu’au 28 mars 2010.

Notre deuxième exposition (10 mars -1er août 2010) revêtira également un caractère patrimonial. A partir de nos collections de photographies de tournage, véritables trésors, et celles provenant d’une collection privée, celle d’Isabelle Champion, la Cinémathèque exposera plusieurs dizaines de photos de tournage très anciennes et rares.

Cette expo s’intitulera : Berlin – Paris – Hollywood – 1910-1939, Photos de tournages.

On y verra le cinéma au travail, avec ses plateaux, ses artisans, ses grands maîtres et ses stars. Des photos de films réalisés par Abel Gance, Fritz Lang, Ernst Lubitsch, Erich Von Stroheim, René Clair, Jean Renoir, David W. Griffith, Cecil B. DeMille, Josef Von Sternberg, etc.

Ces très belles photos ont aussi une valeur documentaire : on y découvre l’univers artisanal des studios, dans les années 10 à 30, à l’époque du muet et jusqu’à l’avènement du parlant. Berlin – Paris – Hollywood, parce que cette trajectoire a fortement influencé le cinéma mondial du fait de l’émigration de cinéastes, d’artistes, de techniciens et de stars qui, après avoir travaillé dans les studios de la UFA, transitèrent par Paris avant de rejoindre Hollywood.

Cette exposition sera installée au 7è étage du bâtiment, là où fut installée pendant plus d’un an notre exposition consacrée à Georges Méliès.

En parallèle, une programmation diverse et stimulante. Plusieurs films choisis en référence aux photos exposées. Et deux cycles importants :

– l’un consacré à Robert Siodmak (1900-1973), exemple de cinéaste ayant commencé sa carrière à Berlin, puis quitté l’Allemagne en 1933 et, après un passage par Paris où il réalise plusieurs films avec Charles Boyer, Harry Baur, Albert Préjean, Danielle Darrieux ou encore Maurice Chevalier (citons Tumultes en 1932, Le Sexe faible en 1933, La crise est finie en 1934, Mollenard en 1938, Pièges en 1939), rejoignit Hollywood où il mena une brillante carrière ;

– l’autre à Julien Duvivier (1896-1967), un cinéaste classique à redécouvrir, dont l’œuvre commence avec le muet et s’étale jusqu’au milieu des années soixante. Citons quelques titres : Poil de carotte, Au bonheur des Dames, La Tête d’un homme, La Bandera, Pépé le Moko, La Belle équipe, Un carnet de bal, Panique… Rappelons que Duvivier pendant la guerre s’embarqua pour Hollywood où il réalisa des films, avant de revenir en France en 1945.

– enfin, hommage à une célèbre actrice, Pola Negri, d’origine polonaise, qui fit carrière en Allemagne, puis aux USA, entre 1914 et 1938 – elle a été la star des premiers films de Lubitsch, et fut une Emma Bovary en 1937 dans le film de Gerhard Lamprecht.

Cette exposition sera accompagnée d’un catalogue très illustré, d’une journée d’études et d’un cycle de conférences.

Là encore, la Cinémathèque déploie ses activités de manière transversale, pour accompagner une exposition, valoriser ses collections, et apporter un regard contemporain pour donner du sens et de la profondeur, transmettre des connaissances.

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J’en viens à la programmation de cycles, hommages, rétrospectives. Comment s’établit une programmation ? C’est un mélange, une alchimie où se mêlent des idées, le sens du plaisir, des intuitions, l’envie de redécouvrir des œuvres et, à tous les coups, le goût de suivre une œuvre de A à Z par le biais d’intégrales. S’il y a une spécificité de la programmation à la Cinémathèque, c’est bien celle qui consiste à accompagner un auteur depuis ses débuts, en suivant tout le chemin de sa carrière.

Nous avons rouvert il y a une semaine avec Robert Aldrich, un cinéaste américain qui a secoué Hollywood à partir des années 50. Cette rétrospective avait déjà était faite à Chaillot il y a une quinzaine d’années. Mais le public change, évolue, de nouvelles générations de spectateurs arrivent. Le temps était venu de revoir tout Aldrich.

Jusqu’au 5 octobre 2009.

Simultanément, quelques films d’Aldrich sortent dans des salles Art et Essai, dites de répertoire : 12 Salopards (depuis le 19 août, sorti par Swashbuckler Films), Pas d’orchidées pour Miss Blandish (Les Acacias) et Kiss me Deadly (En quatrième vitesse, Action/Théâtre du Temple) sont sortis le 26 août, et Le Démon des femmes sortira le 7 octobre (Action/Théâtre du Temple). Ainsi, nous travaillons main dans la main avec les distributeurs et exploitants indépendants pour aider à la redécouverte du grand cinéma.

La rétrospective Aldrich est proposée en partenariat avec le Festival de Deauville (qui présentera plusieurs films du réalisateur, à partir du 4 septembre).

La Nouvelle Vague a 50 ans. Nous avons choisi de revoir les films de la Nouvelle Vague en s’intéressant aux acteurs. Belmondo, Brialy, Léaud, Anna Karina, Jeanne Moreau, Alexandra Stewart, Stéphane Audran, Françoise Brion, Macha Méril, Laszlo Szabo, Michel Subor, Jean-Pierre Cassel, autant d’acteurs qui ont été choisis, mais qui ont eux aussi « choisi » leurs cinéastes ou leurs auteurs. Avec des croisements singuliers, comme dans un jeu des 7 familles.

Avec une soirée en hommage à Jacques Doniol-Valcroze, disparu il y a 20 ans (le 27 septembre à 19h30). Nous projetterons le remarquable portrait document réalisé par sa femme, Nicole Berckmans-DV : JDV, les cahiers d’un cinéaste.

Cette programmation « Nouvelle Vague : une génération d’acteurs » commencera le 23 septembre par la projection de Pierrot le fou, restauré en 2009 par StudioCanal et la Cinémathèque française, avec le soutien du Fonds Culturel Franco – Américain.

Du 23 septembre au 18 octobre 2009.

Parallèlement, un week-end « Cinéma et Littérature » du 2 au 4 octobre. Le thème : « La Nouvelle Vague à l’épreuve des mots ». Louis Malle et François Truffaut seront au cœur de cet événement, d’autant que leurs archives sont conservées par la Cinémathèque française.

– Vendredi 2 octobre : projection du Feu follet, suivi d’une rencontre avec Volker Schlöndorff, Philippe Collin et Alexandra Stewart : « Louis Malle, bande à part ». Ce même jour, V. Schlöndorff signera son livre de mémoires à paraître chez Flammarion. Et présentera en avant-première un film inédit qu’il a réalisé en 2004 : Le Neuvième jour.

– Samedi 3 octobre : Journée d’études sur le lien entre Henri-Pierre Roché et François Truffaut. Avec plusieurs intervenants, une lecture de textes du cinéaste : « François Truffaut, l’homme qui aimait les livres ».

– Enfin, dimanche 4 octobre nous aurons le plaisir d’accueillir Anne Wiazemsky, qui publie un nouveau roman en cette rentrée : Mon enfant de Berlin (Gallimard). J’aurais le plaisir de dialoguer avec elle, juste après la projection de La Chinoise, le film de Godard tourné en 1967 dans lequel elle joue. Nous évoquerons son parcours, celui d’une actrice devenue romancière.

Rétrospective Michael Haneke : nous avons eu l’idée et l’envie de revoir tous ses films, depuis son premier long métrage de cinéma, Le Septième continent, jusqu’au dernier, Le Ruban blanc (Palme d’or au Festival de Cannes en 2009). Et puis l’envie de découvrir ses films de télévision, la plupart inédits, réalisés dans les années 80. Michael Haneke sera présent à la Cinémathèque le 19 octobre pour une leçon de cinéma, juste avant l’avant-première du Ruban blanc.

Merci aux Films du Losange (Margaret Menegoz et Régine Vial)

Du 19 octobre au 22 novembre 2009.

Tutto Fellini ! Tout un événement auquel nous travaillons en étroite collaboration avec la Galerie du jeu de paume (et sa directrice Marta Gili), et l’Istituto Italiano di Cultura (et sa directrice Rossana Rummo).

Une exposition est organisée au Jeu de paume à partir du 20 octobre 2009 (jusqu’au 17 janvier 2010). Le commissaire : Sam Stourdzé. Le titre : « Fellini, la Grande Parade ».

Sam Stourdzé est celui qui avait conçu l’exposition consacrée à Chaplin, il y a quelques années (déjà au Jeu de paume). Il a beaucoup travaillé en Italie pour rassembler archives et documents, souvent rares ou inédits, concernant Fellini. Nous avons eu envie d’accompagner cette exposition en organisant une rétrospective intégrale de l’œuvre du maestro italien.

Cela inclue son travail de scénariste, qui l’a occupé durant une dizaine d’années tout au long des années 40 et jusqu’au début des années 50. Avec Rossellini, entre autres (Rome ville ouverte, Paisa ou encore Europe 51).

Mais d’abord et avant tout : le plaisir de revoir tous les films de Fellini sur cet écran de la Cinémathèque. Du premier : Les feux du music-hall, coréalisé avec Lattuada, jusqu’au dernier La voce della luna.

Nous commencerons le 21 octobre par la projection d’une restauration numérique de La dolce vita, l’un de ses chefs-d’œuvre, restauré par Pathé. Soirée en partenariat avec la Fondation Jérôme Seydoux – Pathé, présidée par Sophie Seydoux. Juste avant, nous aurons le plaisir d’accueillir trois actrices qui ont travaillé avec Fellini : Claudia Cardinale, Anouk Aimée et Magali Noël, ainsi que Vittorio Boarini, directeur de la Fondation Fellini à Rimini. Dans une table ronde ayant pour thème : « Je me souviens de… Federico Fellini ».

Tout au long de cette rétrospective, qui s’installe jusqu’au 20 décembre : des rencontres, des conférences, ici même, et au Jeu de paume. Sam Stourdzé, Sergio Toffetti et moi-même, pour trois conférences à la Cinémathèque. Dominique Delouche, cinéaste, qui fut assistant de Fellini (sur Il Bidone, Les Nuits de Cabiria et La dolce vita) et Hélène Delprat, Alain Fleischer (directeur du Fresnoy, artiste et écrivain, et Bruno Racine (le président de la BnF), pour trois conférences au Jeu de paume.

L’institut culturel italien ne sera pas en reste avec plusieurs événements autour de Fellini : rencontre, théâtre, leçon concert de Nicola Piovani.

Enfin, des ouvrages sur Fellini, dont celui publié par les éditions Anabet : Fellini la Grande Parade.

Le DVD de l’exposition, supervisé par Sam Stourdzé, sera édité par Carlotta avec des documents, un film inédit : Bloc note d’un cinéaste, des entretiens rares avec Fellini. Et l’édition de quelques films de Fellini en DVD, toujours chez Carlotta : Casanova de Fellini, Boccace 70, Juliette des esprits, Il Bidone.

Quant à la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé, elle fera paraître un bel ouvrage à partir de documents rares liés au tournage de La dolce vita, l’ouvrage incluant le DVD du film restauré.

J’insiste sur le partenariat développé entre nos trois institutions pour mettre en œuvre et déployer cet événement dans sa transversalité, et servir du mieux possible une des œuvres artistiques parmi les plus importantes du XXe siècle. Merci à nos amis italiens de Cinecittá Holding, il Centro sperimentale et la Cineteca Nazionale, qui nous ont aidé à mettre sur pied cette rétrospective Fellini.

J’évoque rapidement nos programmations qui iront jusqu’au mois de juillet 2010.

– À l’occasion du 40è anniversaire des Archives Françaises du Film : une programmation de films restaurés, avec quelques raretés (par exemple, The Deciding Kiss de Tod Browning, 1918, que l’on croyait disparu), Le Joli Mai de Chris Marker, Les Rendez-vous de Juillet de Jacques Becker, Le Voyage d’Amélie de Daniel Duval, etc.

Du 7 au 25 octobre 2009.

– Un hommage à Georges Rouquier, dont c’est le centenaire (1909-1998). Ses films les plus connus : Farrebique et Biquefarre. Et plusieurs autres films, documentaires, films de fiction, des films dans lesquels Rouquier fut acteur (dont Z de Costa-Gavras).

Du 18 au 30 novembre 2009.

Laurel et Hardy : est-il nécessaire de les présenter, sinon pour dire qu’ils forment le duo le plus extravagant et le plus jouissif du cinéma burlesque.

Du 9 décembre 2009 au 3 janvier 2010.

Le Cinéma en 3D revient en force à Hollywood, on l’a vu avec quelques films récents, comme Là-Haut, du Studio Pixar. Le 3D a déjà une assez longue histoire, avec l’expérimentation de divers procédés de cinéma en relief. Il s’est développé au début des années 50 pour contrer la télévision qui concurrençait sérieusement les films des Studios. La Cinémathèque va équiper la salle Langlois pendant trois semaines, pour y projeter plusieurs films en 3D (du 14 décembre au 3 janvier) : L’Etrange créature du Lac Noir (Jack Arnold), Meurtres à la Saint Valentin (George Mihalka), L’Homme au masque de cire (André de Toth), Le Crime était presque parfait (Hitchcock), et d’autres films.

Du 14 décembre 2009 au 3 janvier 2010.

Pour accompagner cette programmation originale, une « Journée d’études sur le cinéma en 3D » avec des interventions de spécialistes et d’historiens.

Gordon Douglas (1907-1993) : un des bons réalisateurs de films noirs américains, auteur prolifique. Il a commencé au début des années 30 et réalise son dernier film en 1977. On connaît quelques titres, par exemple The Detective avec Frank Sinatra, ou encore Tony Rome (avec le même acteur). Mais si je vous cite ce titre : I Was a Communist for the FBI (1951), je suis sûr que cela vous donne envie de redécouvrir ses films.

Du 6 janvier au 8 février 2010.

Pedro Costa représente la nouvelle génération de cinéastes portugais, reconnu en Europe et au Japon. Ses films : O Sangue, Ossos, Dans la chambre de Wanda, En avant jeunesse, son film sur Straub-Huillet : Où git votre sourire enfoui ? Enfin son nouveau film sera montré en avant-première : Ne change rien, avec Jeanne Balibar. En janvier 2010.

Marcel Hanoun est un cinéaste français d’avant-garde qui mérite un hommage car il est l’auteur d’une œuvre expérimentale et exigeante, onirique et solitaire. Il nous semble qu’il est temps de « peupler » cette solitude, en revisitant cette œuvre dont je ne cite que quelques titres : Une simple histoire, Le Huitième jour, Octobre à Madrid, L’authentique procès de Carl-Emmanuel Jung, ou encore La Nuit claire.

En janvier 2010.

Jim Carrey : un grand du cinéma burlesque, acteur caoutchouc et protéiforme, génial dans ce beau film de Milos Forman : Man on the Moon. Jim Carrey viendra présenter son nouveau film : I love You Philip Morris, de Glenn Ficarra et John Requa. Ce sera un sacré événement d’accueillir Jim Carrey à la Cinémathèque !

En partenariat avec Europacorp.

Du 1er au 14 février 2010.

Andrzej Wajda : on sait le rôle qu’a joué Wajda dans le nouveau cinéma européen des années 50 et 60. Kanal, Cendres et Diamants, L’Homme de marbre, L’Homme de fer… Nous l’avons accueilli il y a quelques mois, ici même, pour la présentation de Katyn. De là est née l’envie de lui rendre un hommage à travers une rétrospective complète de son œuvre. Et de montrer son nouveau film : Tatarak, qui sortira simultanément. A. Wajda sera présent à la Cinémathèque lors de cet hommage.En partenariat avec Les Films du Losange et l’Institut culturel Polonais.

Du 8 février au 7 mars 2010.

Michael Ballhaus, directeur de la photographie de Fassbinder (à peu près tous les premiers films du cinéaste dans les années 70 : Whity, Prenez garde à la Sainte Putain, Les Larmes amères de Petra Von Kant, Le Droit du plus fort, etc., jusqu’au Mariage de Maria Braun), puis il s’installe en Amérique où il collabore avec Scorsese (After Hours, La Couleur de l’argent, Goodfellas, le splendide The Age of Innocence…), Coppola (Dracula) ou encore Mike Nichols.

En partenariat avec l’AFC (l’association française des directeurs de la photographie).

À partir 17 février 2010.

Metin Erksan : nous tenions à participer à la Saison Turque en France et avons décidé de convier un cinéaste important, peu connu en Europe, bien qu’il ait obtenu l’Ours d’or à Berlin en 1964 avec son film Susuz Yaz (Un été sans eau). Nous aurons plaisir à découvrir une grande partie de ses films qui fondent une œuvre engagée sur le plan social. Metin Erksan est né en 1929, et son dernier film, réalisé en 1977, est une adaptation d’Hamlet de Shakespeare : Intikam Melegie – Kadin Hamlet.

En partenariat avec Culturesfrance, dans le cadre de la Saison Turque en France. En mars 2010.

Lee Man-hee (1931-1975) est un cinéaste coréen parmi les plus importants, qui a réalisé un grand nombre de films entre 1960 à 1975 (année de sa disparition). Des films de guerre, de fantômes ou de gangsters.

En partenariat avec le Korean Film Archive et le Centre culturel coréen.

En avril 2010.

Robert Mulligan (1925-2008). On connaît certains de ses films : Un été 42, Daisy Clover, ou L’Autre. Nous avons eu envie de mieux la connaître en organisant cette rétrospective complète. Mulligan a laissé une œuvre délicate et personnelle, souvent mélancolique.

Été 2010.

Akira Kurosawa (1910-1998) : un géant du cinéma mondial, celui que l’on surnommait « l’Empereur » dans son propre pays. J’ai eu la chance de le voir tourner quelques scènes de RAN en octobre 1984, produit par Serge Silberman. Kurosawa, c’est Les Sept Samourais, La Forteresse cachée, Vivre, L’Idiot, Entre le Ciel et l’Enfer, DodesKaden, Chien enragé, Barberousse, Dersou Ouzala, Kagemusha. Un maître admiré par les plus grands cinéastes. Une œuvre puissante à redécouvrir.

En été 2010.

Riccardo Freda (1909-1999) il a fait des films populaires de cape et d’épée (Sept épées pour le roi), des fictions historiques épiques (La Charge des Cosaques), des péplums (Maciste en enfer), des mélodrames (Les Deux Orphelines, Roger-la-honte) et des films d’épouvante (Les Vampires). On pourrait résumer en deux mots : histoires triviales et élégance du style, grâce à une mise en scène précise et exigeante. Freda a de nombreux fans, y compris chez un grand nombre de cinéastes contemporains. La Cinémathèque se mettra à l’heure Freda durant l’été 2010.

En survolant rapidement cette programmation, on se rend compte qu’elle brasse, traverse et revisite de larges pans de l’histoire du cinéma mondial. Des rétrospectives de grands cinéastes ou auteurs du cinéma : Aldrich – Fellini – Laurel et Hardy – Wajda – Duvivier – Siodmak – Kurosawa.

Des découvertes : Metin Erksan (Turquie) et Lee Man-hee (Corée).

Des programmations insolites : Jim Carrey.

Un hommage à un jeune cinéaste : Pedro Costa.

À un grand directeur de la photographie : Michael Ballhaus.

À une actrice de légende : Pola Negri.

A une archive : les AFF.

Les cinéastes en activité (Haneke, Wajda, Hanoun, Pedro Costa, Metin Erksan) nous feront l’honneur d’être présents. Il y aura donc des rencontres, des leçons de cinéma…

C’est pleinement le rôle de la Cinémathèque française, que de travailler d’arrache-pied, grâce à ses équipes compétentes, à rassembler les copies, à les sous-titrer afin de les présenter au public dans les meilleures conditions